C’est le sujet de l’année. Après les partenaires sociaux, qui sont parvenus à un texte actuellement soumis à leur signature, c’est au tour de l’ANDRH de s’emparer de la question de la qualité de vie au travail (QVT). Pour l’association de DRH, « faire émerger plus d’intelligence collective dans l’entreprise contribue, outre la réduction de la souffrance au travail, à renforcer l’implication et l’engagement des salariés ». En ce sens, la QVT lie performances sociales et performances économiques.

Parmi les sept propositions de l’ANDRH dans ce domaine, l’une consiste à « développer l’expression des collectifs de travail ». L’association remarque en effet qu’au nombre des causes pouvant augmenter les pathologies au travail, figurent les organisations matricielles, les nouvelles technologies, les systèmes de rémunération « trop individualisés » et les écarts de perception sur ce qu’est le travail bien fait.

Autant d’évolutions qui distendent le lien social. Il convient donc de le renforcer en installant des « collectifs de travail », des « espaces de discussion » et des « cercles d’expression collectifs ». « L’enjeu est d’améliorer l’efficacité des entreprises et de répondre au puissant besoin d’expression des salariés », explique Jean-Christophe Sciberras, président de l’ANDRH.

Ces propositions rappellent le « droit d’expression directe des salariés sur leur travail » des lois Auroux, par ailleurs repris dans le projet d’accord sur la qualité de vie au travail. Jean-Christophe Sciberras, réfute pourtant tout caractère commémoratif. Selon lui, ces propositions ne font que refléter la « très intéressante profusion des actions en faveur de l’expression des salariés mises en place dans les entreprises sous des formes diverses : groupes de parole, journée de l’équipe… »