logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

IBM FRANCE SE RESTRUCTURE ET RAJEUNIT SES EFFECTIFS

Actualités | publié le : 02.07.2013 | STÉPHANIE MAURICE

En moins de deux mois, la filiale française de la multinationale informatique américaine a annoncé un PSE concernant 689 postes et le recrutement de 700 jeunes dans une nouvelle entité, créée à Lille.

IBM France a confirmé lundi l’ouverture d’un centre de services à Lille, sur le site d’Euratechnologies, soit 200 emplois créés dès juillet, et 700 à terme, à l’horizon de trois à cinq ans. Une journée de recrutement se tient le 11 juillet. Profil recherché : des jeunes, bac + 2 ou 3, avec expérience ou sans.

C’est une bonne nouvelle pour la métropole lilloise, qui connaît un chômage de 12,9 % fin mars 2013, avec une progression de 6,5 % du nombre de demandeurs d’emploi en un an. Mais une annonce difficile à admettre pour les salariés d’IBM, menacés par un PSE avec 689 suppressions de postes, annoncé fin mai, mis en œuvre par mesures d’âge, départs volontaires et 129 mobilités internes. Une deuxième vague de réduction des effectifs devrait suivre l’année prochaine.

« La maison mère américaine a fixé une feuille de route qui impose une hausse de 13 % des bénéfices sur le monde, explique Jean-Michel Daire, délégué central CGT. On joue donc sur le principal coût, la masse salariale, en créant des filiales low-costs. » Il estime que le services center lillois, chargé du test et de la maintenance des applications informatiques pour des grands comptes ou des PME, déshabille de l’une de ses activités la filiale Global Business Services (GBS) d’IBM, où 404 départs sont prévus sur deux ans.

« Le coût salarial de Lille, formations comprises, ne représente que 40 % du coût salarial chez GBS », affirme le délégué, et ce du fait de la jeunesse des recrues, motivées et moins payés qu’un cadre confirmé. La CGT voudrait geler le PSE, mais les autres syndicats, Unsa (majoritaire), CFE-CGC et CFDT, ne la suivent pas sur cette position, préférant négocier au mieux les départs avec la direction.

Soutien du gouvernement

Interpellé sur le sujet lors de la conférence de presse à Lille, Alain Bénichou, président d’IBM France, s’est engagé à ce qu’il n’y ait aucun « départ contraint », et a évoqué une restructuration nécessaire des activités. Il a été en cela soutenu par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui avait fait le déplacement : « Le gouvernement ne souhaite pas s’opposer à son adaptation à la réalité du marché. »

Auteur

  • STÉPHANIE MAURICE