À la question “comment financer le compte personnel formation ?”, Marie-Andrée Seguin, secrétaire nationale CFDT, en charge de la formation, répond que « dans la période actuelle, il semble difficile d’accroître les ressources : les entreprises refusent d’augmenter les prélèvements sociaux. Ce financement ne peut donc venir que d’une affectation différente de l’enveloppe de 1,6 % ». Mais elle ajoute qu’« on doit pouvoir s’accorder pour considérer la formation professionnelle comme un vrai investissement immatériel. Et, à ce titre, si l’état veut l’encourager par une incitation fiscale et comptable – par exemple un amortissement –, cela ne peut être totalement écarté ». Marie-Andrée Seguin n’estime pas en conséquence nécessaire de revoir l’architecture actuelle des collecteurs : « Il faut laisser vivre la réforme des Opca sur trois ans et, ensuite, évaluer ce que cela a produit avant d’ajuster si nécessaire. » La CFDT avait soutenu le regroupement des Opca « en misant sur une meilleure qualité de service de proximité au plus près des PME et TPE ». Elle confirme son choix estimant que « la mission de conseil en financement et montage de projets assurés par les Opca est aujourd’hui beaucoup plus stratégique pour les entreprises et les salariés que celle de collecteur de fonds. Mais qui peut garantir qu’en scindant les deux missions on gagne en efficacité en matière d’accès et de performances des formations ? ».