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Enquête

UN SOCLE POUR PLUS D’ATTRACTIVITÉ

Enquête | publié le : 11.06.2013 | SÉVERINE CHARON

Une grande marge d’autonomie est laissée par le groupe à ses entités locales dans la définition de leur couverture sociale. Un chantier d’harmonisation des règles relatives aux frais de santé va bientôt être engagé.

La mise en place d’une protection sociale internationale au sein de Schneider Electric est une préoccupation relativement ancienne, qui s’inscrit totalement dans la politique RSE du groupe. À la suite de son adhésion au Pacte mondial en 2003, le groupe s’est fixé, entre autres objectifs, celui d’offrir à tous ses salariés à travers le monde un socle de protection sociale. « Il existe un document établissant nos “principes de responsabilité”. Sur cette base, le responsable pays met en œuvre sa politique en fonction des données propres à son marché et de sa sensibilité », explique Gilles Vermot-Desroches, directeur développement durable de Schneider Electric. Dans les pays où est implanté Schneider Electric, tous les salariés doivent bénéficier, « dans la mesure du possible, d’une couverture accidents du travail, mala– die et invalidité ».

Le groupe laisse à ses responsables pays une large autonomie dans la définition de la couverture sociale des salariés locaux. Aucune règle précise n’a donc été définie. Dans les faits, lorsque la DRH et la direction de l’audit du groupe ont conjointement procédé courant 2003 à un état des lieux en matière de protection sociale, environ 3 000 salariés seulement – issus de structures souvent acquises récemment – ne bénéficiaient pas encore de cette couverture minimale. « L’existence d’une couverture sociale est un point incontournable dans l’élaboration d’une politique de bien-être au travail dans de très nombreux pays. Elle contribue aussi à déterminer le niveau d’attractivité de Schneider Electric en tant qu’employeur. Sur des marchés où l’emploi peut être tendu dans le secteur du groupe, comme en Inde par exemple, c’est indispensable », explique Gilles Vermot-Desroches.

Disparité des pratiques

Une fois le diagnostic posé, le groupe a aussi mis en place un pooling destiné à optimiser le coût de cette protection sociale. Par ailleurs, Schneider Electric a instauré en 2006 un Baromètre Planète & Société, dans le cadre d’un programme mondial déployé pour améliorer la sécurité au travail et la santé. Le niveau de protection sociale proposé aux salariés y est explicitement visé afin que tous les collaborateurs aient une couverture sociale, notamment dans les pays émergents. Ce baromètre est suivi par le comité exécutif développement durable constitué des trois membres du comité exécutif chargés des ressources humaines globales, des opérations industrielles et de la stratégie et innovation, réunis tous les trimestres autour du directeur du développement durable.

En 2012, Schneider Electric a décidé d’être davantage directif afin de rendre la couverture sociale en matière d’accident du travail plus équitable : concrètement, tous les salariés du groupe ont désormais droit à des prestations calculées selon les mêmes règles (en nombre de mois de salaire). Pour 2013 et 2014, l’entreprise s’est fixé pour objectif de trouver les règles d’équité en matière de couverture frais de santé, où la disparité des pratiques et des systèmes de soins, pour un groupe présent dans plus de 100 pays, rend le chantier particulièrement complexe.

SCHNEIDER ELECTRIC

• Activité : gestion de l’énergie.

• Effectifs : 140 000 dans le monde, dont 20 000 en France.

• Chiffre d’affaires 2012 : 24 milliards d’euros.

Auteur

  • SÉVERINE CHARON