Alors que les jeunes et les seniors de plus de 50 ans sont les deux populations dont le taux de chômage a le plus augmenté en un an (respectivement + 12,7 % et + 17,4 %), la mise en place du contrat de génération suscite légitimement des attentes fortes de la part des salariés concernés. En revanche, seuls 18 % des DRH interrogés pour notre baromètre Inergie/ANDRH/E&C (Entreprise & Carrières n° 1145) pensent que ce contrat les incitera à garder les seniors en poste. Quant au recrutement de jeunes, tout dépendra de la gestion de l’emploi et du carnet de commandes de l’entreprise…

Quoi qu’il en soit, celles de plus de 300 salariés vont devoir négocier dans un temps record, la date butoir étant fixée au 30 septembre prochain. Dans cet accord, ou à défaut ce plan d’actions, les DRH devront prévoir entre autres l’organisation de la transmission des savoirs et des compétences, au cœur des nouvelles dispositions. Mais ce dispositif, qui s’appuie sur le tutorat, ne semble pas aller de soi. Le bilan des précédents accords seniors ne fait pas apparaître d’engouement pour ce mode de transmission. Peu d’entreprises ont incité leurs seniors à tutorer, par manque de temps, mais aussi parce qu’en dehors des métiers qui nécessitent un tour de main opérationnel, il est difficile d’identifier quels types de savoirs transmettre et comment. Un nouveau chantier complexe pour les RH.