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VERMADIS LUTTE CONTRE LE TEMPS PARTIEL SUBI

Pratiques | publié le : 21.05.2013 | M. K.

Le supermarché aide ses salariées à temps partiel à trouver un emploi complémentaire.

Le supermarché Vermadis à Vernon (27), distributeur Leclerc (200 salariés), a mis en place un système innovant pour lutter contre le temps partiel subi et permettre à ses salariés de compléter leur emploi du temps – et donc leur salaire – en travaillant dans d’autres entreprises. Cette mesure, inscrite dans l’accord sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes signé en juin 2012, a été lancée début 2013. « Nous avons profité de la négociation pour aborder ce problème, car les salariés à temps partiel sont quasi-exclusivement des femmes qui n’ont pas toujours choisi cette situation », indique Pascale Llinares, déléguée CFDT. À la suite de la consultation des salariés concernés, la DRH a constaté que 12 hôtesses de caisse sur une vingtaine souhaitaient accéder à un temps plein.

Emplois du temps repensés

La direction a d’abord recherché une solution en interne pour augmenter leur contrat, sans y parvenir. D’où l’idée de les aider à compléter leur activité chez un autre employeur. « Pôle emploi a du mal à trouver des candidats pour des contrats de quelques heures, qui peuvent justement intéresser nos salariées », indique Christelle Hérode, la DRH.

Un accord de partenariat a donc été signé avec Pôle emploi et l’agence d’intérim locale, pour recommander ces salariées et faciliter leur recherche. Les personnes volontaires remplissent un dossier de candidature et rencontrent le conseiller à l’emploi référent que chacune de ces deux structures leur a dédié. « Puisque les horaires tournants en caisse leur permettent difficilement de trouver cet emploi complémentaire, nous avons accepté d’adapter leur emploi du temps en fonction du nouveau contrat », ajoute la DRH. « C’était pour nous une condition : que la direction s’engage à accorder des jours fixes de travail et, au besoin, à réduire le nombre d’heures hebdomadaires », souligne la déléguée CFDT. Une seule contrainte : les salariées doivent être présentes les vendredis après-midi et samedis, jours d’affluence.

Une hôtesse de caisse a trouvé par elle-même un contrat de 18 heures dans une crèche. Elle a donc réduit son contrat chez Vermadis, de 30 heures hebdomadaires à 17 heures. « Cette situation était prévisible, le métier d’hôtesse de caisse n’est pas une vocation, donc si les gens peuvent compléter par un emploi plus valorisant, ils n’en seront que plus motivés », estime Christelle Hérode, confiante. D’autres salariées ont engagé des démarches, elles recherchent plutôt dans la vente et de préférence en CDI ou CDD qu’en intérim.

Des partenariats à multiplier

Vermadis souhaite multiplier les partenariats avec d’autres entreprises locales et développer les échanges dans les deux sens : « L’objectif est que les partenaires puissent aussi nous adresser leurs salariés qui veulent compléter leur temps partiel », ajoute la DRH. Reste à trouver des employeurs aux horaires complémentaires et aux postes attractifs. L’expérience est encore trop récente pour en tirer des conclusions, mais elle a déjà été remarquée : Vermadis a remporté un “trophée de l’égalité professionnelle” attribué par l’Apec.

Auteur

  • M. K.