Alors que la Commission pour l’avenir des retraites doit rendre son rapport en juin, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a publié une étude sur le sujet, le 24 avril (Quelle réforme des retraites en 2013 ?, n° 26). Selon son auteur, l’économiste Henri Sterdyniak, « il n’est pas urgent d’équilibrer les retraites ». « Sans la crise, le système de prestations, retraite et chômage serait excédentaire de 6 milliards d’euros », assure-t-il.

Le problème des retraites reposent essentiellement sur « une question d’emploi », il préconise d’attendre « un net retournement de l’évolution du chômage », avant d’augmenter brutalement l’âge requis pour le départ à la retraite ou pour un départ à taux plein, car « la hausse de l’emploi des seniors augmente les difficultés d’insertion des jeunes ». À éviter également, « une baisse du niveau des retraites par une désindexation progressive », qui aggraverait la crise en pesant sur la consommation et « diminuerait la fiabilité du système des retraites ».

La voie à suivre ? Pour l’auteur, « l’État et les syndicats doivent s’engager sur des niveaux cibles de taux de remplacement net […] proches des taux actuels », assurant « la parité des niveaux de vie entre actifs et retraités ». Et d’annoncer que l’équilibre passera, si nécessaire, par une hausse progressive des cotisations, « une fois effectués les efforts nécessaires en matière d’emploi des seniors ».