Les effets de la crise se font sentir sur le parcours des intérimaires. D’après l’étude annuelle du Prisme dévoilée le 23 avril, 61 % des intérimaires sondés en mars 2012 étaient en emploi (CDI, CDD ou intérim) en mars 2013. C’est un recul de 6 points par rapport à 2012, et de 11 points par rapport à 2011.

En parallèle, 32 % des personnes interrogées sont au chômage un an après – ils étaient 26 % dans l’étude de mars 2012. Si l’accès au CDI se maintient (11 % versus 12 % en 2012), c’est le volume de personnes en CDD (8 %, -2 points) ou en intérim (42 %, -3 points) au bout d’un an qui décroche.

Autre indicateur de la dégradation du marché du travail : de plus en plus de personnes (45 % en 2013, contre 39 % en 2012) ont expérimenté le CDI avant leur entrée en intérim.

Néanmoins, souligne le Prisme, « l’intensité d’emploi des intérimaires » reste stable, puisque 41 % d’entre eux ont travaillé plus de neuf mois dans l’année. En outre, le travail temporaire bénéficie toujours d’une bonne image : 88 % des intérimaires en ont une opinion positive, appréciant l’intérêt du travail, l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle ou encore la rémunération ; 8 intérimaires sur 10 intègrent toutefois le travail temporaire dans une « logique pragmatique », pour accéder plus rapidement à l’emploi ou faute d’avoir trouvé un CDD ou un CDI.