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OFFICE DEPOT DÉPLOIE SA POLITIQUE SANTÉ-SÉCURITÉ EN ENTREPÔTS

Pratiques | publié le : 09.04.2013 | CHRISTIAN ROBISCHON

Le groupe de fournitures de bureau a vu son troisième site logistique sur quatre en France certifié OHSAS 18001. Il généralise des pratiques éprouvées.

Depuis le début de l’année, le site de Survilliers (Val-d’Oise) est le troisième entrepôt d’Office Depot à décrocher la certification OHSAS 18001 pour la santé-sécurité au travail, après ceux de Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône) et de Senlis (Oise), et en attendant celui de Meung-sur-Loire (Loiret), qui est engagé dans la démarche. La distinction concerne à ce jour un périmètre de 430 salariés sur 600 dans les entrepôts français du fournisseur américain de mobilier et de services de bureau.

Site de 30 salariés, Survilliers s’est mis dans les pas de son voisin de Senlis, dix fois plus important en effectif. Celui-ci a fourni la cotation des postes de travail, qu’il avait adaptée à la logistique. La réduction de la pénibilité s’obtient principalement par la suppression ou la réduction des efforts musculaires et la réorganisation du travail. « Désormais, les collaborateurs changent de poste tous les jours, car nous avons constaté que la pénibilité la plus forte se concentrait souvent sur les mêmes personnes dans une équipe », précise Laurent Delville, directeur logistique à Senlis.

Aménagement de postes

À partir de ce cadre commun, l’établissement de Survilliers a aménagé des postes pour répondre à ses risques plus spécifiques de TMS du dos induits par la manutention de charges lourdes, et pour limiter par exemple la flexion des jambes. Il a veillé à un rangement qui concentre les matériels lourds en bas de rayons. « La manutention des meubles reçus en livraison a été scindée en deux équipes d’une heure et demie plutôt qu’en une seule de trois heures », ajoute Marc Lemaire, responsable logistique du site.

Autre initiative pionnière adoptée à Senlis et ayant vocation à se diffuser : l’échauffement et la définition des « bons » et « mauvais » gestes. Le premier prend la forme de séances de 10 à 20 minutes en volontariat, l’encadrement de proximité étant invité à encourager les collaborateurs. « À Senlis, nous comptabilisons un tiers de pratiquants réguliers, un autre tiers qui se déclarent prêts, mais n’y pensent pas ou n’osent pas encore – c’est là que nous pouvons augmenter le nombre – et un tiers de non-participants, auxquels nous demandons simplement de ne pas dissuader les autres », expose Laurent Delville. S’agissant des gestes, l’accompagnement d’un consultant a débouché sur la définition, poste par poste, de trois gestes à recommander et de trois autres à proscrire.

Dans son parcours d’insertion, le salarié nouvellement embauché, en CDI ou en intérim, reçoit la fiche des risques liés au poste et suit des formations sécurité “flash” d’un quart d’heure. « La santé-sécurité occupe une bonne place dans l’audit de poste qui précède son intégration », indique Philippe Colin, DRH Europe du Sud.

Moins d’accidents

Les CHSCT suivent chaque trimestre l’évolution des indicateurs et le déroulement de la démarche. Le site de Senlis annonce une baisse de 60 % du taux de fréquence des accidents depuis 2009, sans donner sa valeur absolue, tandis que celui de Survilliers est passé de 10 à 3 en quatre ans. Les maladies professionnelles à Senlis, au nombre important de 17 il y a trois ans, se sont réduites à 3, selon la direction.

La politique santé-sécurité s’étend aux autres salariés d’Office Depot en France : vendeurs en magasin, commerciaux itinérants, opérateurs en centres d’appels, chauffeurs-livreurs… Elle s’adapte aux risques propres à chaque métier avec la constitution de CHSCT qui leur sont spécialement dédiés.

Auteur

  • CHRISTIAN ROBISCHON