Ce 9 avril, les salariés d’Adecco sont appelés à se mettre en grève par quatre organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, FO et Unsa), qui ont fixé quatre points de rassemblement à Villeurbanne, Paris, Toulouse et Nantes. En cause, la mise en place d’un nouveau système de rémunération variable au sein de l’entité Adecco France (4 800 personnes).

Une mauvaise nouvelle de plus pour les syndicats, dans le contexte de l’après-fusion des deux réseaux Adecco et Adia qui a débouché, en 2012, sur la suppression de 530 postes via un plan de départs volontaires.

« Le variable peut représenter entre 30 % et 40 % de la rémunération, et ce projet suscite beaucoup d’incertitudes, car l’entreprise va imputer aux agences de nouveaux frais et rémunérer en priorité les actionnaires », expose Alain Butigieg, délégué syndical central (DSC) CFDT. Avec le risque, pour certains salariés, de voir fondre leur variable.

Le syndicaliste pointe aussi l’absence de participation depuis quatre ans. Béatrice Cluzel, DSC FO, fait état d’une non-revalorisation des salaires fixes depuis cinq ans, alors que « les 20 plus grosses rémunérations de l’entreprise ont augmenté de 20 % ». De quoi attiser le mécontentement des collaborateurs.

Adecco ne fait aucun commentaire sur la mobilisation prévue, un comité central d’entreprise organisé le 5 avril devant « clôturer plus de deux mois de discussions et d’échanges sur ce sujet ».