À l’issue du premier cycle d’élections de représentativité, la CGT arrive en tête au niveau national, devant la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, toutes au-dessus de 8 %.
La Direction générale du travail a rendu publiques, le 29 mars, les audiences obtenues par les syndicats aux élections de représentativité. Sur les 5 456 527 salariés qui ont voté (42,78 % des inscrits) aux élections professionnelles de 2009 à 2012, dans les TPE et dans les chambres d’agriculture, 26,77 % ont apporté leur suffrage à la CGT ; 26 % à la CFDT ; 15,94 % à FO ; 9,43 % à la CFE-CGC (18,14 % dans les collèges 1 et 2) ; 9,3 % à la CFTC ; 4,26 % à l’Unsa et 3,47 % à Solidaires.
Les organisations ayant obtenu plus de 8 % des suffrages seront officiellement représentatives au niveau national interprofessionnel après la parution des arrêtés ministériels, au mois de mai.
C’est en juin que seront publiés les arrêtés de représentativité dans les branches, où seuls les syndicats ayant obtenu au moins 8 % des suffrages ou affiliés à une confédération représentative seront réputés représentatifs. Les audiences dans les branches sont publiées sur le site du ministère. Dans l’intervalle seront vérifiés les autres critères de représentativité (transparence financière, valeurs républicaines…) ainsi que les audiences publiées le 29 mars. « S’il y a des ajustements, ils seront marginaux », déclare Jean-Denis Combrexelle, directeur général du travail.
Tous les syndicats se sont déclarés satisfaits de leur score, particulièrement la CFTC. « Ceux qui avaient annoncé notre mort se sont trompés », a sobrement déclaré Joseph Thouvenel, vice-président de la centrale chrétienne, le syndicat le plus menacé de perdre sa représentativité.
À l’arrivée, toutes les confédérations qui étaient représentatives avant la loi du 20 août 2008 le demeurent, mais leur audience est désormais connue. À cette aune, la CGT est le premier syndicat français, juste devant la CFDT. Le syndicat de Laurent Berger est en tête dans l’encadrement (26,84 %), devant la CGT (20,98 %) et la CFE-CGC. Les syndicats réformistes (CFDT, CGC, CFTC, Unsa) recueillent 48,99 % des suffrages, et les syndicaux radicaux 46,4 % (une kyrielle de petites organisations ont recueilli 4,4 %).
Sur le seul périmètre des syndicats ayant dépassé 8 %, donc autorisés à signer un accord interprofessionnel, la CGT obtient 30,62 % ; la CFDT 29,74 % ; FO 18,23 % ; la CFE-CGC 10,78 % et la CFTC 10,63 %. Si l’ANI sur la sécurisation de l’emploi avait été signé selon les nouvelles règles, il aurait recueilli 51,1 % des suffrages (CFDT, CFE-CGC, CFTC).
