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Éditorial

TMS : un triste palmarès

Éditorial | publié le : 19.03.2013 | Gina de Rosa

Ils occupent toujours la première place au rang des maladies professionnelles : triste palmarès pour les troubles musculo-squelettiques (TMS). Et également bien tristes conséquences pour les entreprises  : en 2010, elles ont dû couvrir 1,02 milliard d’euros de frais de cotisation et perdu 10,4 millions de journées de travail. Or malgré l’investissement des professionnels de la prévention depuis de nombreuses années, la situation ne s’est pas améliorée. Comment analyser ce phénomène ? Les causes de TMS sont pourtant de mieux en mieux connues et nombre d’entreprises ont mis en place des plans d’action plus ou moins sophistiqués. Certes, la pression du court terme, le manque d’effectif et le vieillissement de la population concourent à la persistance de ces maladies. Reste que la principale difficulté à surmonter serait le maintien des actions de prévention sur le long terme. En cause notamment ? Le turnover aux postes de direction! Difficile en effet d’avoir une politique efficace de suivi de la prévention lorsque leur mission ne dure en général que trois ans… Autre obstacle : le non-réaménagement du poste au retour du salarié atteint de TMS, qui a été en arrêt pour se faire opérer.

Des entreprises obtiennent cependant de bons résultats. Elles ont su prendre en compte l’aspect multifactoriel de ces maladies. En agissant très en amont et en travaillant à la fois sur l’ergonomie des postes et sur celle des produits fabriqués, la tendance finit par s’inverser.

Auteur

  • Gina de Rosa