En avril prochain, treize plates-formes devraient être opérationnelles pour accompagner l’évolution de TPE-PME dans les territoires en mutation économique et sécuriser les parcours des salariés fragilisés.
Treize plates-formes offrant des services RH mutualisés aux TPE-PME soumises à des évolutions et aux salariés fragilisés (intérimaires, titulaires de CDD, métiers menacés) sont créées sur des territoires où le tissu économique est en pleine mutation, précise le ministère du Travail : Grand Lille, Seine-Maritime (façade maritime), Aerospace Valley, territoire de la Ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, Métropole francilienne, zone d’emploi de Saint-Nazaire, Marseille Provence Métropole, Moselle Est, Allier, Vallée de l’Arve, bassin de Lacq-Orthez et d’Oléron Mauléon, Tricastin, aire urbaine de Belfort-Héricourt-Montbéliard.
Ces territoires ont été sélectionnés « en raison des enjeux de mutations économiques et des perspectives de développement particulièrement forts qui les caractérisent » : territoires soumis à une concurrence affectant leur niveau d’activité et engagés dans un processus de reconversion; ne disposant pas des compétences nécessaires à la réussite de leur stratégie économique territoriale; en transition en termes d’emplois et de compétences (transition écologique ou fonctionnelle liée à une nouvelle activité, etc.).
Pour répondre à ces enjeux, les acteurs emploi-formation de ces territoires (État, région, entreprises, Opca-Fongecif, partenaires sociaux, Pôle emploi, Afpa) mettront en commun leurs moyens d’accompagnement (appui RH pour les entreprises et leurs sous-traitants, bilans de compétences et aide à l’élaboration du projet professionnel pour les salariés, mobilité interentreprises…). Sur le principe de “guichet unique”, la plate-forme coordonnera l’offre de service de chaque acteur « sans pour autant être forcément dotée d’un espace dédié ». Son pilotage global sera « généralement » assuré par l’État (la Direccte). Un porteur de projet unique est identifié pour chaque plate-forme, différent selon le territoire : État, CCI, maison de l’emploi, pôle de compétitivité ou Pôle emploi.
Pour cette opération, 14 millions d’euros sont engagés : 4 millions à la charge de l’État au titre du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. « Le reste proviendra essentiellement de financements privés - Opca, entreprises, conventions de revitalisation -, des collectivités territoriales, des réseaux consulaires et du Fonds social européen », précise le ministère.