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GOM PROPRETÉ FAIT RELUIRE SA POLITIQUE DE FORMATION

Pratiques | publié le : 26.02.2013 | LAURENT POILLOT

La filiale de Facilicom systématise les actions de formation préalables à l’embauche, de même que les mises à niveau de ses permanents. Elle dispose, depuis peu, de son propre organisme de formation.

Pas d’embauche sans action préqualifiante ou formation validée par un CQP. Pour les 20 derniers agents de nettoyage et chefs d’équipe ayant rejoint en CDI ses agences de Lyon et de Saint-Étienne (350 salariés), Gil Guignard, directeur régional Rhône-Alpes de Gom Propreté (groupe Facilicom), a systématisé les préparations opérationnelles à l’emploi (POE) et les contrats de professionnalisation signés avec les Groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) Propreté de Lyon et Saint-Etienne, dont il est l’un des administrateurs.

« Tirer la profession vers le haut »

Il prévoit d’engager 15 autres personnes dès que possible, dont 10 en POE et 5 en CQP de chef d’équipe. Elles interviendront dans des organisations sensibles à des prestations de qualité, tel le milieu hospitalier. « La formation est la meilleure façon de tirer la profession vers le haut », professe Gil Guignard. Rien que pour ses agences, il dit avoir le choix parmi six certifications, depuis les premiers niveaux de techniciens (TCN1 et TCN2) jusqu’au master de gestion d’exploitation, préparant les cadres inspecteurs.

Les plus jeunes sont dirigés vers le Geiq, à qui Gom sous-traite la sélection, le suivi de la formation (dispensée par l’organisme de branche Inhni) et l’accompagnement socioprofessionnel. Soit tout le volet administratif des parcours, d’une durée de dix mois. L’entreprise, quant à elle, va pouvoir les tester en situation de travail, sans être piégée par d’éventuelles désaffections. Cette étape d’observation réciproque permet de stabiliser le turnover, selon Gil Guignard. Ce montage lui permet aussi de communiquer positivement sur ses intentions d’emploi, laissant au Geiq le soin de vérifier que l’apprentissage suit bien son cours.

Le directeur d’établissement, Denis Langlet, dit avoir le choix : « Avec 42 entreprises adhérentes, je peux placer la bonne personne au bon endroit. L’objectif étant de proposer des temps complets, un même salarié de notre Geiq connaît jusqu’à cinq ou six entreprises différentes au cours de sa formation. Dès ses premières missions, on voit dans quel environnement il préfère travailler. » Et de revendiquer 77 % de placements en CDI.

Stratégie de groupe

Chez Gom, l’intégration de la formation dans la politique RH a bougé les lignes. Depuis près d’un an, l’ensemble des salariés sont susceptibles de recevoir des remises à niveau. « Nous avons proposé à l’une des chefs d’équipe d’être notre responsable régionale de formation », poursuit Gil Guignard. Ses missions sont d’instruire les dossiers de POE, aussi bien que d’animer les formations internes. « Elle se rend même chez les clients pour les remises à niveau de techniques de nettoyage », souligne-t-il. Ce qui inclut, par exemple, de vérifier les dosages de produits et de calculer les cadences de travail.

Cette démarche est, en fait, la déclinaison d’une stratégie de groupe que porte le DRH de Facilicom, Jérôme Gimenez. Il a prévu de renforcer tout le dispositif de formation : « Dans nos secteurs de la propreté, de la sécurité et de l’accueil, la plupart des salariés entrent sans qualification. L’obtention d’un CQP est parfois leur premier diplôme. » Jusqu’à ouvrir un organisme maison, prévu pour former les permanents comme les publics externes (demandeurs d’emploi, salariés de Geiq) et vendre du conseil en externalisation de service. « Notre effort de formation s’élève à plus de 2,5 % de la masse salariale : nous visons les 4 %, grâce à la mise en place de notre centre de formation. »

Auteur

  • LAURENT POILLOT