Notre vie est saucissonnée en tranches de moins en moins hermétiques à mesure que la flexibilité du travail augmente, que les outils de communication favorisent la porosité entre sphères privée et professionnelle, et que les valeurs de la famille, recentrées autour de l’enfant, prennent de plus en plus d’importance.

L’interface vie privée-vie professionnelle reste cependant un sujet tabou dans les entreprises pour des raisons culturelles (la disponibilité requise du salarié pendant son temps de travail est un critère de la performance) et pour des raisons organisationnelles. Peu d’entreprises ont intégré dans leur philosophie et leur management l’exigence d’une conciliation des temps.

Sous la direction de deux psychologues, une équipe de chercheurs pluridisciplinaires (trois psychologues, deux sociologues et un gestionnaire) s’interroge sur les données du problème en fonction des modifications du travail et des différentes catégories de salariés, ainsi que sur le rôle que pourraient jouer les entreprises pour favoriser la conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Quels types d’outils mettre en place ? Selon quels principes et dans quel but précis pour l’entreprise, qui n’est pas seulement animée, on s’en doute, de visées philanthropiques ? En bref, comment peuvent-elles intégrer les nouvelles exigences sociales et sociétales sans sombrer dans un paternalisme de mauvais aloi ?

L’interface vie de travail-vie privée. Questions en chantier

Sous la direction de Caroline Closon et Marcel Lourel, L’Harmattan, 186 pages, 19 euros.