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RENAULT BOUCLE SA NÉGOCIATION

Actualités | publié le : 26.02.2013 | ÉLODIE SARFATI

Le projet d’accord prévoit à la fois des réductions d’effectifs et la pérennité des usines, ainsi que des mesures sur le temps de travail et les salaires.

Après plus de trois mois de négociation, le constructeur a présenté le 19 février un projet d’accord de compétitivité aux organisations syndicales ouvert à la signature jusqu’en mars. Si la CGT dénonce une « régression sociale », la CFE-CGC s’est déclarée favorable à l’accord dès le 22 février, tandis que la CFDT a jugé le texte équilibré. Renault devant réunir deux signatures pour que l’accord s’applique, le processus paraît bien engagé.

Le projet balaye large. S’il n’est plus question d’un gel des salaires sur trois ans (tout de même appliqué en 2013), le principe d’une modération en 2014 et 2015 est posé. Renault veut également réaligner l’ensemble de ses sites sur un temps de travail annuel de 1 603 heures effectives. Les accords de flexibilité locaux seraient donc supprimés. Sur Cléon, par exemple, il générait jusqu’à 21 jours de RTT qui étaient soit posés, soit capitalisés, en fonction de l’activité, explique Dominique Chauvin, délégué syndical central CFE-CGC. Or les CET seront plafonnés à 10 ou 15 jours par an.

Inversion de tendance

En contrepartie, Renault s’engage à augmenter le volume total de production de 530 000 véhicules en 2012 à 710 000 en 2016, et à ne pas fermer d’usines.

« C’est une inversion de tendance par rapport à la décroissance que nous connaissons depuis quelques années, poursuit Fred Dijoux, délégué syndical central CFDT.Cela permettra d’atteindre plus de 80 % des capacités des sites et de sécuriser le tissu industriel. »

Si le constructeur a renoncé à rendre obligatoires les mobilités temporaires intersites, les 7 500 suppressions nettes d’emplois sans licenciements (par des départs non remplacés et des dispositifs de dispense d’activité) restent d’actualité.

Signé ou pas, l’accord Renault « dépassera les frontières de l’entreprise, ajoute Dominique Chauvin. Nous avons été contactés par des syndicats d’autres entreprises, sollicités par leurs directions pour négocier des accords de compétitivité ». PSA pourrait ouvrir des discussions au second semestre 2013.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI