Après une phase de recrutements dynamique, l’année s’est terminée sur « une note plate et morose ». Compressions de coûts et d’effectif, absence généralisée d’augmentations salariales, variables au plus bas, accentuation de l’individualisation et perte de pouvoir d’achat : 2012 n’aura pas été un bon cru pour les cadres. C’est le constat du cabinet de recrutement Robert Walters dans sa dernière enquête de rémunération.
Cependant, la crise aurait « généré de profonds besoins de recrutement sur les profils les plus experts ». Il en va ainsi des actuaires, des auditeurs internes, des informaticiens SAP ou encore des ingénieurs R & D. Pour capter les hauts potentiels, les entreprises auraient même mis sur la table un différentiel de salaire pouvant atteindre 20 %.
Mais, pour le gros des cadres, l’embellie se fait attendre. Le cabinet espère « une légère reprise de l’activité au second semestre 2013 », qui laisse entrevoir une probable hausse des rémunérations à l’embauche, mais toujours en fonction de critères individuels. L’objectif des DRH cette année ? Motiver les troupes.
Les postes de DRH, justement, ont fait l’objet d’une demande soutenue l’année dernière, avec un intérêt particulier porté à la dimension internationale. Robert Walters constate également un mouvement de structuration de la fonction dans les PME, allant « de pair avec une professionnalisation générale des RH ». Une fonction qui draine, du coup, moins de managers fonctionnels internes en mobilité et davantage de profils issus d’un 3e cycle RH reconnu.
