Quels sont les stéréotypes qui pénalisent le recrutement des seniors ? L’association À compétence égale, qui fédère 63 sociétés de conseil en recrutement investies dans la prévention des discriminations, a posé la question à des cabinets, à des responsables RH en entreprise et aux candidats eux-mêmes*. Il en ressort que les trois parties prenantes ne sont d’accord sur rien.

D’abord sur l’âge de la séniorité : 45 ans pour les candidats ; 50 ans pour les consultants ; 55 ans pour les RRH. Ensuite sur l’existence de freins, dans les entreprises, à la candidature des seniors : 91 % de ces derniers pensent qu’il y a des freins, contre seulement 35 % des RRH et 26 % des consultants. Toutefois, seuls 45 % des RRH ont déjà spontanément proposé la candidature d’un senior. Les consultants sont plus cohérents avec leurs convictions, puisque 91 % déclarent avoir déjà proposé une telle candidature.

Quant aux freins eux-mêmes, les seniors et les RRH se rejoignent quand même pour dire que c’est d’abord le coût, tandis que les consultants pensent que ce sont les difficultés d’intégration.