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DES MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL TÉMOIGNENT

Actualités | publié le : 26.02.2013 | L. G.

Marie-José Ruaudel, directrice de la formation à Orange France

« Nous avons identifié des indicateurs à la mise en œuvre immédiate, et des indicateurs qualitatifs ne nécessitant pas d’outils de reporting. Les indicateurs quantitatifs principaux sont en majorité ceux produits dans le cadre réglementaire. D’ailleurs, les représentants de PME membres du groupe de travail considèrent que la majorité des indicateurs peuvent être simplement constitués.

Orange a rempli la grille des indicateurs sur la base du bilan social, du rapport RSE et du bilan formation présenté au CE. Les indicateurs de base sont déjà utilisés par l’ensemble des entités qui remplissent le formulaire 2483. Les indicateurs “nombre d’heures par salarié” et “nombre de salariés formés – taux d’accès” existent aussi au niveau international : chaque filiale Orange à l’étranger suit ces indicateurs. Par contre, toutes les filiales ne disposent pas de ventilation fine, par exemple selon les tranches d’âge. En termes de développement de l’usage de ces indicateurs, dès qu’une nouvelle entité du groupe identifiera un besoin en matière de suivi de formation, c’est sur cette grille que nous nous appuierons. »

Alain Druelles, directeur de la formation au Medef

« La formation professionnelle continue est le seul domaine de l’entreprise qui ne soit pas encore dans une logique de retour sur investissement ! Pourquoi ? Ses dépenses stagnent depuis des années, alors que la formation interne augmente, de même que la formation informelle. Au final, la déclaration 2 483 n’est pas représentative de l’ensemble des efforts et des financements, et l’obligation fiscale de financement apparaît en charge en bas de bilan, mais pas en investissement en haut de bilan. C’est pourquoi le Medef aborde toute négociation sur la formation avec un préalable d’iso-coût. Comment montrer l’utilité de chaque euro engagé si tous ne sont pas comptés ? Si nous ne parvenons pas à définir un retour sur investissement puis un retour sur valeur ajoutée, une baisse de l’investissement en formation est à craindre. C’est donc un moment-clé aujourd’hui pour travailler sur ces indicateurs. Mais il faut éviter le “court-termisme” et de se focaliser sur les formations très opérationnelles et très mesurables. Il faut des indicateurs à long terme permettant de structurer la réflexion. »

Paul Desaigues, secrétaire confédéral CGT en charge de la formation

« Les entreprises dépensent en moyenne deux fois le niveau de l’obligation légale : c’est qu’elles y trouvent un intérêt ! Pour autant, 70 % de l’apprentissage passe par la pratique, et la formation formelle ne peut être la seule calculée. L’entreprise doit maintenir le niveau de diplôme et créer les conditions à agir et à anticiper sur les compétences de demain pour chaque personne : il faut donc une délibération et une négociation sociale sur la formation et les compétences dans chaque entreprise. Pour calculer la richesse des nations, on est passé du grossier PIB à la notion qualitative de taux de développement humain, il faut faire de même pour définir les indicateurs d’impact de la formation continue. »

Auteur

  • L. G.