Dans un contexte où l’offre d’emploi deviendra supérieure à la demande, le travail dans les années 2020 devrait avoir sensiblement évolué par rapport à ce qu’il est aujourd’hui. Les salariés seront pour leur écrasante majorité des “digital natives” pour qui Internet sera aussi évident que l’air qu’ils respirent.

Dans un monde où l’ubiquité deviendra consubstantielle à la vie, la séparation vie professionnelle-vie privée n’aura plus guère de sens. Travailler depuis chez soi ou les jours fériés n’étonnera plus personne, de même que d’affirmer haut et fort ses priorités familiales, notamment concernant les soins aux enfants. De même, la séparation entre les temps d’emploi et de formation sera devenue poreuse, puisqu’il appartiendra à chacun de se former tout au long de la vie sans pour autant sacrifier - bien au contraire - ses centres d’intérêt privés, qui deviendront un atout pour se valoriser auprès de son employeur. La systématisation des nouveaux moyens de communication contribuera à renforcer la créativité de chacun, quels que soient son métier et son échelon hiérarchique. Bref, la révolution sociétale entrera dans l’entreprise. Bien sûr, ces changements ne seront pas homogènes et ne toucheront pas au même moment ni de la même manière tous les secteurs professionnels, mais ils seront suffisamment importants pour remettre en cause à la fois l’organisation et la législation du travail.

À la lumière de ces anticipations somme toute peu risquées, Sandra Enlart et Olivier Charbonnier, consultants en formation, préviennent les entreprises comme les salariés de ce à quoi les uns et les autres ont tout intérêt à se préparer dès à présent.

À quoi ressemblera le travail demain ?

Sandra Enlart et Olivier Charbonnier, Dunod, 192 pages, 16 euros.