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PSA BOUCLE SON PLAN DE RESTRUCTURATION

Actualités | publié le : 19.02.2013 | CHRISTIAN ROBISCHON

Le constructeur a obtenu l’accord de principed’au moins quatre syndicats pour l’accompagnement social de sa restructuration. Les mesures se multiplient pour favoriser la mobilité externe et interne.

Après dix réunions, PSA Peugeot Citroën touche à son but : signer un accord sur les mesures sociales accompagnant son plan de 8 000 suppressions de postes, dont 1 400 à Rennes et surtout 3 000 à Aulnay par la fermeture de l’usine de Seine-Saint-Denis. Le paraphe devra attendre jusqu’au CCE prévu aux alentours de fin mars, mais la négociation est bouclée. Le 12 février, FO, la CFTC, la CFE-CGC et le SIA ont dit oui, la CFDT attend de consulter sa base la semaine prochaine. La CGT ne signera pas. Elle estime n’avoir obtenu aucune avancée sur les deux points durs du nombre de postes supprimés et de la fermeture d’Aulnay. Selon elle, le groupe a « chargé la barque » des pertes (5 milliards d’euros nets) pour « mieux faire passer la pilule auprès des salariés ».

Objectif : zéro licenciement sec

Dès l’annonce de son plan cet été, PSA s’est fixé comme cap de reproduire le zéro licenciement sec des précédents PSE de moindre ampleur. Pour cela, il a largement ouvert les vannes de la mobilité interne et externe. Ainsi, la réindustrialisation à Aulnay devrait offrir plus de 1 000 postes. À présent, il s’agit d’inciter les salariés à s’y engouffrer. Aussi l’accord multiplie-t-il les dispositifs dans le cadre d’une période de volontariat ouverte jusqu’à la fin de cette année.

Pour l’interne, il instaure une indemnité de transfert de 5 000 euros plus une « indemnité d’incitation » d’un mois de salaire, une aide au déménagement avec « accompagnement renforcé » à la recherche d’emploi du conjoint et, pour ceux qui ne déménagent pas, une prime à partir de 4 120 euros en cas d’allongement du trajet domicile-travail. Pour l’externe, les salariés sélectionnés par les entreprises d’accueil recevront une formation adaptée de trois mois. La création d’entreprise sera encouragée. Le congé de reclassement durera un an, dix-huit mois pour Rennes.

Aux seniors, le constructeur ouvre un congé spécifique de deux ou trois ans selon le cas, avec prise en charge des cotisations retraite. Pas loin de ressusciter les préretraites.

Les partenaires sociaux n’ont toutefois pas fini de se revoir : à la suite de Renault, PSA compte embrayer dès le second semestre par des négociations sur la compétitivité.

Auteur

  • CHRISTIAN ROBISCHON