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LES MANAGERS DOIVENT CHANGER DE PEAU

Actualités | publié le : 29.01.2013 | HÉLÈNE TRUFFAUT

Comment piloter des équipes diversifiées dans un environnement court-termiste et hypercompétitif ? Des DRH ébauchent des pistes de progrès.

« Les DRH sont conscients que les théories managériales portent une part d’illusion. Ils connaissent l’éloignement des meilleures pratiques avec la réalité du terrain. » Surtout quand elles viennent d’outre-Atlantique. C’est un des points que met en lumière une étude* réalisée par le cabinet de conseil Kurt Salmon, le cercle de DRH Humania et l’Apec sur le thème : « Quel management pour demain ? ».

À travers le point de vue de DRH, l’enquête, qui s’intéresse d’abord à la prise de décision en comité de direction, explore ensuite les pratiques managériales. Pour 61 % des sondés, le niveau en management de l’encadrement n’est pas satisfaisant dans leur entreprise, surtout celui des managers de proximité. La façon de remédier au problème ? Un travail sur les fondamentaux, l’autonomie, la culture du changement, la posture managériale. À revoir également, les outils de mesure, « soit inexistants ou mal adaptés, soit en évolution constante ».

Une chose est sûre : le manager reste un maillon fort de l’entreprise. C’est un « repère » qui, pour 60 % des DRH interrogés, parvient à relayer une vision claire de la stratégie. Une prouesse pour un collaborateur soumis à la pression du court terme et qui doit gérer des équipes diversifiées… La quasi-totalité des DRH (95 %) estiment en tout cas que l’exemplarité managériale, en permettant la diffusion des bonnes pratiques, est source de création de valeur. Et plus de 90 % d’entre eux pensent que le management peut s’apprendre, moyennant certaines prédispositions et un accompagnement en situation.

Génération Y

L’étude se penche enfin sur cette fameuse génération Y, dont les comportements et aspirations n’ont finalement rien de nouveau. Ce qui change, c’est que ces jeunes ont grandi dans un « contexte de morosité et de stagnation économique ». D’où une distance et une méfiance à l’égard des entreprises, ainsi qu’un nouveau rapport à la hiérarchie, dont l’autorité ne se décrète pas.

De fait, les nouveaux collaborateurs évaluent la crédibilité des managers à l’aune de leur savoir-faire opérationnel, alors que ceux-ci seraient peu enclins à développer leur expertise. Les encadrants doivent aussi individualiser leur management et être capables d’expliquer les décisions à une population en quête de sens et de bien-fondé. Aux DRH d’accompagner maintenant cette mutation.

* Menée sur la base d’un questionnaire en ligne auprès de 65 DRH (dont 60 % issus d’entreprises du CAC 40) entre janvier et décembre 2012.

Auteur

  • HÉLÈNE TRUFFAUT