La formation a beau être un atout de la compétitivité des entreprises, elle coûte cher. Le fait que l’apprentissage en situation de travail reçoive ses lettres de noblesse des universitaires eux-mêmes représente une aubaine pour les organisations, pour qui la formation hors contexte de travail pouvait être considérée comme un luxe inabordable.

Pour faire le point sur les recherches actuelles portant sur l’intérêt et les conditions d’efficience de la formation dans un contexte de travail et répondre aux préoccupations des formateurs et des entreprises, une équipe de chercheurs spécialistes des sciences de l’éducation analyse les différentes facettes de l’apprentissage en situation de travail.

Après avoir expliqué en quoi consiste cet apprentissage, les auteurs s’interrogent sur ses conditions, tant individuelles qu’organisationnelles, analysent son rôle et ses différentes formes, y compris l’une d’entre elles qui connaît un essor particulier : l’apprentissage par simulation. Ils s’arrêtent aussi longuement sur l’alternance qui semble pour certains, et notamment les pouvoirs publics, l’alpha et l’oméga de l’employabilité des jeunes. Elle permettrait aux entreprises de s’assurer de formations exactement calibrées selon leurs besoins.

Une place importante est également donnée en fin d’ouvrage au contexte organisationnel. Un ouvrage très complet et particulièrement d’actualité, dans une période où les entreprises se doivent d’optimiser la performance de leurs ressources humaines.

Apprendre au travail

Sous la direction d’Étienne Bourgeois et de Marc Durand, PUF, 232 pages, 22 euros.