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Éditorial

Le chômage partiel sous-employé

Éditorial | publié le : 15.01.2013 | Gina de Rosa

A l’heure où flexibilité et sécurité de l’emploi font la Une, la sous-utilisation du chômage partiel en période de crise, instrument de flexibilité bien connu, pose question. Car toutes les entreprises peuvent prétendre à une convention d’activité partielle de longue durée (APLD), nettement plus favorable aux salariés, qui perçoivent alors des allocations couvrant 100 % de leur salaire s’ils suivent une formation pendant cette période. Un dispositif propre à satisfaire chacune des parties. L’entreprise adapte les compétences de ses salariés, qui renforcent leur employabilité. L’Allemagne, souvent citée en exemple dans ce domaine, a largement utilisé ce principe pour passer la crise. Quels sont les freins à son expansion en France ? Les observateurs en identifient au moins deux. Le premier réside dans la complexité de mise en œuvre du dispositif mais aussi dans sa discrétion. L’État a d’ailleurs lancé en novembre un plan de mobilisation auprès des entreprises et des prescripteurs pour mieux le faire connaître. Le second frein est sans doute plus difficile à lever : les CDD et l’intérim servent déjà largement de variables d’ajustement aux évolutions du carnet de commandes. Cet usage bien ancré, qui fait souvent consensus chez les partenaires sociaux, permet en effet d’alléger l’impact des crises sur les CDI. Garantie du travail pour les CDI d’un côté et paix sociale de l’autre. Mais si la crise perdure, les outils de flexibilité risquent de changer.

Auteur

  • Gina de Rosa