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LES SALARIÉS DU SBF 120 SONT GÂTÉS

Actualités | publié le : 15.01.2013 | HÉLÈNE TRUFFAUT

Le premier baromètre Debory Eres sur le partage du profit indique que les collaborateurs de ces entreprises cotées, surtout ceux du Next 80, sont mieux lotis que les autres.

Ce n’est pas une surprise : les montants versés au titre de la participation et de l’intéressement, ainsi que l’abondement des employeurs aux PEE-Perco sont plus élevés dans les entreprises du SBF 120 que dans les entreprises françaises dans leur ensemble. C’est ce que relève le premier baromètre de partage du profit de Debory Eres (spécialiste de l’épargne salariale et de l’actionnariat salarié), une étude basée sur les données publiques en ligne et l’analyse des documents de référence qui se veut complémentaire de celle de la Dares, axée sur toutes les entreprises.

En 2011, le montant versé au titre de la participation a atteint, en moyenne, 2105 euros dans les entreprises du SBF 120 (contre 1 409 euros dans les entreprises de 1 000 salariés et plus et 1 494 euros dans les entreprises de dix salariés ou plus selon les données 2010 de la Dares, les chiffres étant assez stables d’une année sur l’autre).

Intéressement

Le montant de l’intéressement s’est, lui, élevé à 2 480 euros (contre environ 1 540 euros pour l’ensemble des entreprises). Quant à l’abondement des employeurs aux PEE-Perco, il a atteint 866 euros dans le SBF 120 (contre 527 euros dans les grandes entreprises et 600 euros dans les entreprises de dix salariés ou plus).

Dans 50 % des cas, la participation fait l’objet d’un accord dérogatoire, avec un montant moyen distribué supérieur de 15 % à celui des accords fondés sur la formule légale. Mais les entreprises du Next 80 sont plus généreuses que celles du CAC 40, le montant moyen par salarié étant de respectivement 2 400 euros et 1 500 euros (les autres compléments de rémunération sont équivalents). Enfin, sur le périmètre SBF 120, la prime de partage du profit a été, en moyenne, de 166 euros.

La masse salariale progresse

→ Les entreprises du SBF 120 s’installent dans la crise et réduisent tous les postes de dépense… À l’exception de la masse salariale et des investissement de production. C’est l’un des enseignements de la seconde étude sur le partage de la valeur* menée par Havas Worldwide Paris, qui met en lumière plusieurs spécificités françaises.

→ Outre la constitution d’un important matelas de liquidités, « les entreprises privilégient l’emploi et la nécessaire mobilisation de leurs collaborateurs », commente le spécialiste de la communication financière. En 2012, la masse salariale progresse ainsi de 3 %, confirmant la tendance des années précédentes, au cours desquelles elle avait crû de 3 % à 5 % par an, la hausse étant plus importante dans les entreprises de moindre envergure (+5 % au Next 80, contre +1 % au CAC 40).

→ En revanche, les rémunérations des actionnaires (dividendes et rachats d’actions) et des dirigeants, qui avaient augmenté de respectivement 31 % et 34 % depuis 2005, chutent de 11 %.

* Étude fondée sur deux analyses quantitative (documents de référence) et qualitative (entretiens individuels menés auprès d’une centaine de leaders d’opinion).

Auteur

  • HÉLÈNE TRUFFAUT