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Enquête

UN ANI POUR DÉFINIR LES CONTOURS DE LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL

Enquête | publié le : 08.01.2013 | V. L.

Le 21 décembre, le rendez-vous n’a pas eu lieu. À cette date, les partenaires sociaux devaient à nouveau discuter du contenu d’un projet d’accord relatif à « l’amélioration de la qualité de vie au travail et de l’égalité professionnelle ». Mais la négociation également en cours sur la sécurisation de l’emploi a eu raison de cette séance, au grand regret de la CGT, qui y voit un « comportement dilatoire du Medef » et rappelle avoir « toujours dit que ces négociations étaient liées ». Aucune date ultérieure de discussion n’a été fixée.

Les négociateurs, qui ont débuté cette discussion le 21 septembre dernier, s’étaient donné pour objectif d’aboutir au premier trimestre 2013, dans la perspective de la date du 8 mars, journée internationale des femmes.

Pour l’heure, la trame du projet proposée par le Medef indique que « la qualité de vie au travail vise d’abord les conditions de travail et la possibilité qu’elles ouvrent ou non de “faire du bon travail” dans une bonne ambiance. Elle est également associée aux attentes fortes d’être mieux reconnu dans l’entreprise et de mieux équilibrer vie professionnelle et vie personnelle. » Le texte précise aussi que la promotion de la qualité de vie au travail suppose un dialogue social de qualité et de veiller à écarter tout impact éventuellement pathogène de l’organisation du travail. Selon le projet, la qualité de vie au travail recouvre : la qualité de l’engagement à tous les niveaux de l’entreprise, de l’information partagée, des relations sociales et de travail, du contenu du travail, de l’environnement physique et de l’exercice du travail. Il est également question des possibilités de réalisation et de développement personnel et de la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle.

Pour la CGT, on ne peut pas parler de ce sujet sans parler de la qualité du travail. « Nous attendons beaucoup de cette négociation, affirme Jean-François Naton, conseiller confédéral de la CGT. Une partie du patronat a mesuré les limites des politiques mises en œuvre jusqu’à présent. Les employeurs sont confrontés au désengagement de leurs salariés et, par une dynamique de qualité de vie au travail, ils savent que les salariés peuvent être plus performants. »

Pour le moment, « la QVT est une liste à la Prévert, on veut tout y mettre, mais l’essentiel résidera dans la qualité du dialogue social construit sur le sujet », estime Bernard Salengro, secrétaire national de la CFE-CGC.

Patrick Pierron rappelle que la CFDT réclame notamment « des droits nouveaux pour les salariés, avec la mise en place d’espaces de parole, une utilisation plus souple des congés pour une meilleure conciliation des temps de vie, des négociations d’entreprise obligatoires s’appuyant sur des diagnostics partagés et des indicateurs de qualité de vie au travail négociés », les branches demeurant un lieu d’impulsion et d’incitation. Au grand regret des syndicats, le texte est à ce jour non contraignant.

Auteur

  • V. L.