Peu avant Noël, l’agenda des partenaires sociaux a rappelé cruellement l’ordre des priorités en temps de crise, soulignant que la qualité de vie au travail (QVT) n’occupe pour l’heure qu’un strapontin à la table des négociations interprofessionnelles. Au grand dam des syndicats, le 2^e rendez-vous prévu sur le sujet, le 21 décembre, a été purement et simplement annulé : la négociation sur la sécurisation du travail, dont les conséquences sur la flexibilité et les coûts du travail sont plus attendus en ces temps de difficultés économiques, occupe toute la place. Résultat, la QVT n’a plus été discutée officiellement au niveau interprofessionnel depuis l’ouverture de la négociation, le 21 septembre dernier. Et aucune nouvelle date n’est annoncée à ce jour.

La qualité de vie au travail a pourtant de quoi retenir l’attention des entreprises et des DRH. La multiplication de négociations cloisonnées, sur les seniors, le stress, l’égalité, ne permet pas toujours d’aboutir à des principes cohérents et à un suivi raisonné des résultats. La QVT, abordant notamment les enjeux de qualité des relations sociales, d’organisation du travail, d’environnement du travail, de développement professionnel, de conciliation vie privée-vie professionnelle, peut fédérer les approches et les principes.

Comme souvent, quelques entreprises ont pris les devants. Les accords les plus ambitieux s’appuient sur un diagnostic et des solutions partagés avec les salariés, notamment en matière d’organisation du travail.