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UN CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION SUR CINQ N’ARRIVE PAS À TERME

Actualités | publié le : 08.01.2013 | LAURENT GÉRARD

18 % des contrats sont interrompus avant le terme prévu, dont 2 % dans les deux mois suivant l’embauche, pointe une étude de la Dares.

Pourquoi un contrat de professionnalisation sur cinq n’arrive-t-il pas à son terme ? L’étude Dares intitulée “Le contrat de professionnalisation : l’insertion des bénéficiaires varie surtout selon le métier préparé”, publiée en décembre dernier (n° 100), explique ce constat.

Dans plus d’un tiers des cas (36 %), ces ruptures sont liées à une démission sans reprise d’emploi immédiate, « ce qui peut renvoyer à des difficultés liées aux exigences du contrat et/ou au manque d’intérêt pour l’emploi occupé », note la Dares. Le quart des abandons (26 %) s’expliquent par le fait que la personne a trouvé un autre emploi, et un autre gros tiers (38 %) par une situation de licenciement, fermeture de l’entreprise, défaillance de l’organisme de formation…

Secteurs et spécialités

Mais, au-delà de ces chiffres moyens, force est de constater que les alternants ne sont pas égaux devant le risque de rupture prématurée de leur contrat. Ainsi, le taux de rupture des contrats est inférieur à la moyenne dans les secteurs de l’industrie (16 %) et dans certains secteurs du tertiaire comme le transport (12 %), les activités financières (12 %) et l’éducation, santé, action sociale (10 %). Il est en revanche plus élevé dans le secteur des services aux particuliers (28 %) ou du commerce (20 %). Le risque de rupture dépend aussi de la spécialité de la qualification préparée. Il est ainsi plus élevé pour les contrats préparant à des métiers d’accueil, d’hôtellerie et de tourisme (33 %), de secrétariat et de bureautique (27 %) et de comptabilité et de gestion (25 %) que pour les contrats qui forment dans les domaines de la production industrielle et du bâtiment (14 %) ou du transport et du magasinage (10 %).

Plus dommageable encore : au sein d’un même secteur, les disparités peuvent être importantes. C’est le cas dans les services aux particuliers, où les contrats préparant à un métier dans l’accueil, l’hôtellerie et le tourisme enregistrent un fort taux de rupture : 40 % contre 33 % en moyenne tous secteurs confondus.

La présence d’un tuteur et la qualité de l’accompagnement semblent jouer un rôle important dans le taux de rupture. Or c’est justement dans le secteur des services aux particuliers que l’on constate un des plus forts taux d’absence de suivi de l’alternant : 14,4 %, contre une moyenne de 11 %. Le secteur de la construction fait moins bien encore que le secteur des services aux particuliers avec 18 % de non-accompagnement, mais son taux d’annulation reste dans la moyenne nationale (18 %).

Auteur

  • LAURENT GÉRARD