Première étape dans le calcul de la représentativité syndicale qui doit intervenir en mars 2013, l’élection dans les TPE place quatre syndicats au-dessus de 8 %.
Les élections de représentativité chez les salariés des très petites entreprises (TPE, moins de 11 salariés) et chez les employés à domicile, qui se sont déroulées du 28 novembre au 12 décembre, ont placé la CGT largement en tête (29,54 %), devant la CFDT (19,26 %), FO (15,25 %), l’Unsa (7,35 %), la CFTC (6,53 %), Solidaires (4,75 %), la CAT (2,39 %), et la CNT (2,13 %). Organisation catégorielle, la CFE-CGC obtient 26,9 % chez les cadres, où sera calculée sa représentativité (2,32 % tous collèges confondus). Le scrutin a été marqué par un faible taux de participation : 10,24 % des 4,5 millions d’inscrits. Le ministère du Travail a annoncé que les modalités de la prochaine élection, en 2016, seraient révisées.
L’abstention s’explique par des dysfonctionnements, dénoncés par les syndicats (réception tardive du matériel de vote, problème de code électronique), mais surtout par l’absence d’enjeu pour les salariés, qui n’élisaient pas de représentants, contrairement aux élections professionnelles (taux de participation de 60 %), mais votaient sur sigle.
Les résultats sont proches de ceux des élections prud’homales de 2008, avec une surprise toutefois : la 4e place de l’Unsa, devant la CFTC. Pour celle-ci, le score qu’elle obtient dans les TPE ne préfigure en aucun cas celui qu’elle obtiendra au niveau national.
Les résultats de cette élection seront additionnés, en mars, à ceux des élections professionnelles dans les entreprises de plus de 11 salariés et dans les chambres d’agriculture. Seuls les syndicats ayant obtenu plus de 8 % des suffrages seront représentatifs.
