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LA MAIRIE DE NANTES EN PROGRÈS SUR L’ÉGALITÉ HOMMES-FEMMES

Pratiques | publié le : 26.12.2012 | VIOLETTE QUEUNIET

La mairie de Nantes a réduit les écarts de rémunération entre hommes et femmes en favorisant les promotions de ces dernières. Mais les postes de direction générale résistent.

La mairie de Nantes s’est engagée dans une politique de lutte contre toutes les formes de discrimination qui lui a valu d’obtenir le label Diversité en juillet 2012. La démarche a eu des retombées positives pour les agents féminins. Majoritaires dans les effectifs, elles étaient, il y a six ans, beaucoup moins promues que les hommes. Profitant d’un assouplissement des règles de gestion de carrière dans les collectivités territoriales, intervenu en 2007, la mairie a opéré un rattrapage sur les filières les plus féminisées. Par exemple, 64 % des adjoints administratifs principaux (majoritairement des femmes) de 2e classe en situation de passer au grade de 1re classe ont effectivement atteint ce grade en 2012. En revanche, seuls 20 % des adjoints techniques principaux de 2e classe, majoritairement des hommes, pouvant être promus à l’échelon supérieur l’ont été.

Des règles plus souples

« Les règles de déroulement de carrière étaient, avant 2007, à la fois plus strictes et plus favorables à la filière technique, majoritairement masculine, explique Michel Calvez, directeur général de l’organisation et des ressources humaines de la ville de Nantes et de Nantes Métropole. 60 % des promotions bénéficiaient aux hommes, 40 % aux femmes. Aujourd’hui, la proportion s’est inversée. L’équité est atteinte puisque les femmes représentent 60 % de nos 4 545 agents. »

« Des efforts ont été faits, notamment pour les filières sanitaire et sociale et médico-sociale, très féminisées. Cela a permis à plusieurs femmes de progresser », reconnaît Valérie Pacaud, secrétaire générale CGT à la mairie de Nantes, tout en déplorant le système de ratio (diminution du nombre d’agents promus) mis en œuvre depuis 2007. Conséquence : 52,2 % des postes de directeurs sont aujourd’hui occupés par des femmes (41,7 % en 2010), parmi lesquels ceux des RH, de la petite enfance, de la santé publique et du contrôle de gestion. À la direction de l’éducation, des femmes sont devenues chefs de service grâce à la création du nouveau grade d’agent de maîtrise.

Ce rééquilibrage a contribué à réduire les écarts de salaire, sans toutefois les supprimer : en 2011, le salaire moyen des hommes est 5,7 % plus élevé que celui des femmes, contre 9,5 % en 2006. La sous-représentation des femmes dans la filière technique, qui offre un régime indemnitaire plus favorable, explique en partie cet écart.

Obligation d’objectifs chiffrés

Reste que sur douze postes de direction générale, onze sont pourvus par des hommes ! « Nous n’avons pas encore 50 % de candidats de chaque sexe dans le vivier de candidats », justifie Michel Calvez. Il entrevoit un potentiel dans les nouvelles générations, d’autant que plusieurs DG sont proches de la retraite.

La loi jouera aussi un rôle d’accélérateur : comme pour les entreprises privées, les collectivités publiques sont soumises à partir de 2013 à des objectifs chiffrés de nominations de femmes dans le haut encadrement.

Auteur

  • VIOLETTE QUEUNIET