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DES VÉLOS ÉLECTRIQUES EN LIBRE SERVICE

Enquête | publié le : 26.12.2012 | V. Q.

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DES VÉLOS ÉLECTRIQUES EN LIBRE SERVICE

Crédit photo V. Q.

Dans six sites parisiens de la SNCF, les salariés disposent de vélos à assistance électrique pour leurs déplacements professionnels. Une expérimentation qui sera déployée lors du prochain regroupement à Saint-Denis de tous les établissements d’Ile-de-France.

La SNCF compte de nombreux sites à Paris. Ce qui implique des déplacements, en transports en commun ou en voiture, pour les salariés qui ont des réunions ou des rendez-vous professionnels. D’où l’idée de leur proposer d’utiliser un vélo à assistance électrique.

« Le vélo est le moyen de déplacement le plus rapide, le plus efficace et le plus propre en ville. L’assistance électrique permet aussi de ne pas arriver à une réunion en sueur : les cadres en costume peuvent l’utiliser sans problème », explique Alexandre Richardot, responsable de la mission vélo à la direction de l’écomobilité et de l’innovation de la branche SNCF Proximités.

Lancé en 2010, ce service, baptisé Kiwix, compte aujourd’hui 495 utilisateurs sur un total de 2 500 agents. Ils peuvent emprunter un vélo dans l’une des six stations parisiennes installées sur un site SNCF et le restituer à n’importe quelle autre. Il est possible de réserver le vélo sur l’intranet, ce que font 35 % des usagers. Un questionnaire leur a été adressé. Le taux de satisfaction s’élève à 100 % ! Parmi les utilisateurs les plus assidus, le directeur des TER (trains express régionaux). Pour parvenir à ce taux d’utilisation, le marketing est indispensable : cela va du nom trouvé à l’issue d’un brainstorming à une newsletter adressée aux agents, en passant par le packaging : un vélo hollandais solide, siglé SNCF. « Pour que ça prenne, il faut que ce soit innovant, sinon les gens s’en désintéressent », affirme Alexandre Richardot.

Alors que le vélo est en principe destiné à un usage professionnel, la direction de l’écomobilité note un pic d’utilisation entre 12 h et 14 h. « Cela fait partie de la qualité de vie au travail », estime Alexandre Richardot. La DRH n’a pourtant été associée au projet que sous l’angle gestionnaire, via sa direction environnement du travail (DET, nouveau nom des services généraux). C’est donc la DET qui gère au quotidien ces stations Kiwix et qui se charge d’en créer de nouvelles dans d’autres sites.

Un investissement important

Le système a déjà fait des petits à Lyon, et la direction régionale de Lorraine sera bientôt dotée d’une station à Metz. Le frein au déploiement ? Le coût d’installation, pris en charge par le site d’accueil. Il faut compter un investissement de 15 000 à 20 000 euros par station de cinq vélos, plus un coût annuel de fonctionnement de 5 000 euros. C’est pourquoi les installations de stations se font surtout à l’occasion de construction de nouveaux bâtiments ou d’emménagement sur de nouveaux sites.

En Ile-de-France, le système Kiwix sera bientôt transféré à Saint-Denis (93) : à partir de juillet 2013 et jusqu’en 2015, tous les sites de la SNCF seront regroupés sur un vaste campus situé à quelques kilomètres de Paris.

« Nous déploierons sur ce campus un système de déplacement doux. Outre les vélos électriques, il y aura une expérimentation de voitures électriques », indique Alain Merle, en charge de l’exploitation des immeubles tertiaires à la DET de la SNCF. Cher à la SNCF, le principe de l’écomobilité sera alors vécu au quotidien par les 4 000 agents qui travailleront à Saint-Denis.

SNCF

• Activité : transport et maintenance ferroviaires.

• Effectif : 155 207 personnes (établissement public).

• Chiffre d’affaires 2011 : 32,6 milliards d’euros pour le groupe.

Auteur

  • V. Q.