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« Le coaching a besoin d’une certification »

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 26.12.2012 | LAURENT GÉRARD

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« Le coaching a besoin d’une certification »

Crédit photo LAURENT GÉRARD

E & C : La Société française de coaching, SFCoach, a tenu fin novembre une journée de débat international sur le management en temps de crise et le coaching. Quels en sont les enseignements ?

P. D. : L’enseignement majeur est que le coaching professionnel, exigeant et de qualité est une réponse adaptée aux attentes des entreprises confrontées à des scénarios de crise aux causes et formes variées, quel que soit le pays. Et qu’à ce titre, il doit être délivré par des professionnels rigoureusement formés et accrédités.

E & C : Comment êtes-vous arrivés à cette conclusion ?

P. D. : Les avis des représentants de 21 nationalités, soient 63 professionnels et 14 délégations de coaching issues de trois continents, réunis lors de cette journée, convergent en ce sens : tous sont unanimes pour parler de crise, même si elle prend des formes variées selon les pays, et tous ont des points de vue homogènes sur le marché et les pratiques de coaching. Ainsi, partout, l’offre de coaching est pléthorique, et regroupe pêle-mêle des prestations hétérogènes, pour certaines de qualité et pour d’autres opportunistes, sans possibilité suffisante de les distinguer. Les PME témoignent d’une méconnaissance et d’une difficulté à appréhender les standards de qualité existants. À l’inverse, les entreprises multinationales ont souvent une bien meilleure connaissance et un niveau d’exigence très élevé en matière de coaching professionnel. Enfin, tous mettent en avant le besoin de certification et d’accréditation des coachs professionnels.

E & C : Certification locale ou internationale ?

P. D. : C’est un point majeur du débat. Partout, on note une défiance vis-à-vis des associations de coaching locales, même parfaitement adaptées au terrain.

En République tchèque, les entreprises préfèrent opter pour des associations appartenant à des réseaux internationaux. En Suède, le fait que certains s’autoproclament “certificateurs” et certifient des coachs en quelques heures sur Internet leur pose problème. La solution passe par la convergence des accréditations existantes et surtout par le développement de standards de qualité internationaux. Dans tous les pays, les organisations professionnelles œuvrent en faveur de standards reconnus partout et immédiatement compréhensibles par les entreprises. Cette “universalisation” des standards doit se traduire par des échanges soutenus entre les pays et les organisations existantes.

Auteur

  • LAURENT GÉRARD