La note de stress globale moyenne attribuée par les cadres à leur travail s’élève cette année à 6,6 (10 signifiant qu’ils trouvent leur travail très stressant), selon le baromètre* stress, conditions de travail et qualité de vie au travail de la CFE-CGC publié le 29 novembre. « Nous avons observé une progression lente et continue de cette note au fil des ans et, en ergonomie, 6,5 est une note considérée comme préoccupante ; nous sommes aujourd’hui au-delà », remarque Bernard Salengro, secrétaire national de la CFE-CGC. Par ailleurs, davantage de cadres (36 % contre 33 % en 2011) donnent une note de stress très élevée à leur travail (de 8 à 10).

Quant aux impacts du stress sur leur vie personnelle, 53 % des cadres déclarent avoir souffert de troubles du sommeil ces douze derniers mois (16 % souvent), 22 % de difficultés conjugales, et 9 % d’entre eux (7 % en 2011) ont même eu des idées suicidaires en rapport avec leur travail (2 % souvent). Autre signe inquiétant, 24 % des cadres se sentent en situation de harcèlement moral (6 % souvent).

Dans l’exercice de leur travail au quotidien, de nombreux signaux sont au rouge (interruption dans le travail, difficultés à concilier travail et vie personnelle, consignes contradictoires, actions menées contraires à leur éthique, etc.) Et 69 % d’entre eux ont le sentiment de ne pas avoir assez de temps pour faire un travail de qualité.

Point positif : 29 % des cadres (24 % en 2011) déclarent que le stress est pris en compte dans leur entreprise. Mais parmi les moyens mis en œuvre, seulement 10 % indiquent que leur entreprise cherche à améliorer les conditions de travail.