En quoi se distinguent les cadres travaillant dans les associations, coopératives, mutuelles ou fondations ? Pour le savoir, l’Apec a dressé un profil type de cette population, qui rassemble 13 % des cadres français et 16 % des salariés de l’économie sociale et solidaire (ESS).

L’étude, publiée le 28 novembre, montre d’abord que ces cadres sont plus souvent des femmes : 47 %, contre 34 % pour l’ensemble du privé. Celles-ci sont plus souvent employées dans des associations, secteur de l’ESS où les rémunérations sont les moins élevées. Rien d’étonnant, du coup, à ce qu’elles subissent, dans l’ESS comme ailleurs, un écart de rémunération de 21 % par rapport aux hommes. Le plafond de verre semble moins infranchissable : 46 % des cadres hommes de l’ESS occupent une fonction de direction, pour 30 % de femmes. Dans le reste du secteur privé, l’écart va du simple au double.

Globalement, les salaires des cadres de l’ESS sont plus faibles que dans l’ensemble du privé, de 2 000 euros annuels, « malgré une moyenne d’âge plus élevée », souligne l’Apec. De fait, 38 % des cadres de l’ESS ont plus de 50 ans : un tiers de l’encadrement sera d’ailleurs renouvelé d’ici à dix ans.

Autre particularité des cadres de l’ESS : moins souvent issus des grandes écoles, 65 % d’entre eux ont accédé au statut cadre par promotion, contre 52 % de cadres au global. Ils exercent aussi plus souvent des responsabilités hiérarchiques : c’est le cas de six cadres sur dix, ce qui s’explique notamment par le fait que la moitié d’entre eux travaille dans une PME.