Un haut-fourneau de l’usine sidérurgique d’Arcelor-Mittal à Dunkerque est à l’arrêt depuis août, au moment de sa dernière maintenance. Aucune date de redémarrage n’a été annoncée par la direction, lors du dernier CCE, le 19 novembre. Le scénario fait penser inévitablement au P4 de Florange, où l’arrêt temporaire du haut-fourneau est devenu définitif, avec la volonté du groupe indien de fermer la filière à chaud du site. ArcelorMittal a stoppé la production de cinq de ses onze hauts-fourneaux dans la zone Atlantique-Lorraine (Dunkerque, Liège et Florange).

Mais la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque se veut rassurante : « Nous avons encore deux hauts-fourneaux sur le site, qui tournent à plein pot en ce moment. Nous avons une marche flexible : quand le troisième haut-fourneau est en activité, l’entreprise fait appel à des intérimaires. En conséquence, son arrêt n’a pas d’impact sur l’emploi pour les salariés en CDI », explique Philippe Collet, le secrétaire du comité d’établissement. Il estime à 150 le nombre d’intérimaires concernés.

La vigilance est cependant de mise : le groupe vient d’annoncer ses résultats pour le troisième trimestre, soit 709 millions de dollars de pertes. Philippe Collet précise : « Notre principal client est l’industrie automobile. Renault s’implante au Maroc, en Turquie : cela peut fragiliser nos outils. »

ArcelorMittal emploie 3 000 personnes sur la filière à chaud à Dunkerque, et 650 pour le laminage à froid, sur le site voisin de Mardyck.