La très grande majorité des saisonniers de Rhône-Alpes (83 %) souhaitent que leur situation professionnelle change : 77 % voudraient suivre une formation dans les deux ans à venir, « afin d’avoir une plus grande stabilité et un accroissement de leur niveau de qualification ». Ils sont par ailleurs demandeurs d’un accompagnement pour les aider dans leur évolution professionnelle. Tels sont les constats d’une étude du Fongecif Rhône-Alpes publiée la semaine dernière sur les travailleurs saisonniers et leurs employeurs*. Les saisonniers, qui se tournent majoritairement (trois sur quatre) vers Pôle emploi pour obtenir des informations sur la formation professionnelle, déclarent à 91 % n’avoir jamais reçu de Biaf (bordereau individuel d’accès à la formation) de la part de leurs employeurs. Plus du quart d’entre eux (28 %) a cependant déjà suivi une formation en lien avec leur emploi saisonnier, et les trois quarts la jugent utile pour leur activité. Mais 36 % ont suivi une formation sans lien avec celle-ci, les auteurs de l’étude estimant que « cela peut augurer d’un changement de métier ».

Du côté des entreprises, qui recrutent essentiellement (à 94 %) par elles-mêmes et rencontrent, pour plus de la moitié, des difficultés pour le faire (contre 20 % dans l’industrie), on dénonce le manque de qualification des candidats. Aussi, 44 % des employeurs proposent des formations privilégiant, dans 81 % des cas, des parcours qualifiants.