La situation semble figée à l’usine Arkema de Pierre-Bénite, dans le Rhône. Le 20 novembre, la direction du groupe chimique a décliné la proposition de l’État d’organiser une médiation dans le conflit qui l’oppose à la CGT. En jeu : un investissement de 70 millions d’euros visant à augmenter la capacité de production de polymère, susceptible de pérenniser le site. Projet retiré le 14 novembre après deux semaines de grève soutenue par la CGT. Car il s’accompagnait d’une réorganisation du travail, à effectif constant. « Cela aurait conduit à augmenter les charges de travail, c’est pourquoi nous demandions des embauches », explique Nicolas Avinin, le secrétaire de la CGT de l’usine, qui estime que le retrait du projet est un « chantage à l’investissement ». Pour sa part, la direction assure que le dialogue social n’est pas rompu, et indique qu’il s’agit maintenant de travailler sur un nouveau projet « dans un climat pacifié ». Retrouver « l’apaisement », c’est aussi ce qu’espère Yves Gidon, délégué syndical CFDT, qui regrette « l’intransigeance » de la CGT : « Nous avions le temps de négocier pour obtenir des améliorations ». À la demande de la CFDT et de la CFE-CGC, une réunion a été programmée le 10 décembre.