Morte et enterrée, l’ancienne version de Trust qui portait l’image d’employeur de Danone de par le monde. Conçue avant l’avènement des réseaux sociaux, la première mouture était un business game classique pour les étudiants, limité dans le temps et à quelques pays participants. La version 2.0 de Trust, présentée en France le 11 octobre, se veut plus ambitieuse puisqu’il s’agit d’un social game ouvert à tous, auquel on peut jouer toute l’année. Ce qui fait ressembler Trust à un Farmville dédié à l’univers agroalimentaire. La réalisation du jeu a mobilisé des équipes dans 18 pays pour refléter au mieux la culture, les valeurs du groupe et leur déclinaison dans les réalités locales. Son objectif ? Faire découvrir aux candidats les métiers, mais aussi le capitalisme à visage humain qu’entend promouvoir l’entreprise et, in fine, son image d’employeur responsable.

Dans cette perspective, les joueurs, après avoir créé leur avatar en ligne et choisi leur pays d’implantation, ont la possibilité de développer l’un des métiers de Danone (produits laitiers frais/eaux/nutrition infantile). Ils gagnent ensuite des points en optant pour des décisions durables qui assurent le meilleur compromis possible entre la performance économique, sociale, sociétale et environnementale au plan local.

En évoluant dans ce jeu qui leur propose de remplir 133 missions, ils choisissent leurs partenaires, les équipes et les départements à impliquer dans leur action. Trust leur donne enfin la possibilité de s’entraider en se connectant notamment via Facebook, ce qui enclenche une mécanique virale propice à la démultiplication de son audience et une dimension collaborative. Durant leur partie, les joueurs peuvent également manifester leur intérêt pour le groupe. Danone ambitionne d’attirer 60 000 joueurs réguliers fin 2013. Dans les grands pays à fort potentiel de croissance (Chine, Indonésie) où sévit une pénurie des talents, l’entreprise espère se différencier des autres employeurs, au-delà du social game, en offrant une couverture sociale aux salariés et à leur famille, plus généreuse que les standards locaux. « Sur les 105 000 salariés du groupe, 60 000 travaillent dans les pays émergents. Rien qu’en Chine, nous allons recruter dans les trois ans 20 000 personnes, dont 3 000 managers, précise Muriel Pénicaud, DGRH. Le principe d’un social game, où les joueurs partagent et s’entraident, est caractéristique du fonctionnement des équipes chez Danone. »

Reste que le discours de Trust, axé sur le développement durable au sens large, séduit de manière inégale selon les pays. « Les jeunes Mexicains, par exemple, sont plus sensibles que les Américains au double projet économique et social de Danone », reconnaît Jacques Gourmelon, DRH pour les Amériques.

<trust.danone.com>