logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

PRÉVOYANCE COMMUNE, SANTÉ À PART

Enquête | publié le : 13.11.2012 | S. G.

L’ancienne filiale du groupe ArcelorMittal a renégocié un accord global de prévoyance. En revanche, chacun de ses sites a conservé son propre dispositif de complémentaire santé, à la demande des directions locales et des partenaires sociaux.

Ce n’est pas après une fusion, mais après une scission qu’Aperam a révisé l’ensemble de ses accords collectifs. L’ancienne branche aciers inoxydables du groupe ArcelorMittal est cotée en bourse depuis janvier 2011. Depuis mars 2012, la majorité des entités françaises du nouveau groupe est couverte par un accord global de prévoyance (les quelques sociétés qui n’ont pas rejoint l’accord au moment de la signature sont en cours de discussions pour en étudier l’intérêt).

Dans l’industrie, les salariés sont historiquement très sensibles à la prévoyance : « Notre accord est donc intéressant, explique Gérard Grimbert, directeur des relations sociales. Il couvre tous les aléas de la vie : invalidité de première, deuxième et troisième catégories, dépendance et décès, avec un versement en capital ou en rente – conjoint et éducation. »

De fortes résistances localement

L’employeur cotise à hauteur de 60 % sur la rémunération brute (sauf pour le décès, où il cotise à hauteur de 50 %). Cet accord a été signé par les trois organisations syndicales représentatives : la CFDT, la CGT et la CFE-CGC.

En revanche, chaque filiale a conservé son propre accord de complémentaire santé : « Nous aurions préféré parvenir à un accord global santé et prévoyance pour optimiser les coûts, explique le directeur des relations sociales. Mais nous avons senti de fortes résistances de la part des directions locales et de leurs partenaires sociaux, qui voulaient continuer à travailler avec leur opérateur territorial : les sites d’Imphy (Nièvre) et de Pont-de-Roide (Doubs) ont ainsi conservé leur mutuelle locale. »

Réduction de cotisations

Les régimes santé sont donc hétérogènes à tous les niveaux : montant de la cotisation, participation de l’employeur, niveau des prestations. Sauf au sein de Stainless France (l’une des entités du groupe, qui représente la moitié des effectifs français), où un accord a été renégocié en 2011 : « Le régime précédent disposait de réserves importantes, explique Gérard Grimbert. Nous en avons profité pour améliorer la couverture des salariés en réduisant les cotisations. » Ce qui s’est traduit par une amélioration du pouvoir d’achat de 0,40 % sans alourdissement de la masse salariale.

APERAM

• Activité : production d’aciers inoxydables.

• Effectifs : 10 000 salariés dans le monde, dont 3 000 en France.

• Chiffre d’affaires 2011 : 4,9 milliards d’euros.

Auteur

  • S. G.