Iberia supprime 4 500 emplois
La compagnie aérienne espagnole Iberia a l’intention de supprimer 4 500 emplois d’ici à fin 2013, soit près du quart de ses effectifs, selon une annonce faitele 9 novembre par le groupe britannique IAG, né de l’alliance d’Iberia et de British Airways. Le groupe a fixé au 31 janvier prochain l’échéance pour parvenir à un accord, menaçant les syndicats de coupes plus lourdes en cas d’échec. Cette restructuration était redoutée par les syndicats, celui des pilotes dénonçant « une attaque brutale des Britanniques », qu’ils accusent de mettre à mort Iberia pour financer British Airways, « qui avait un trou de 4,5 milliards d’euros dans son fonds de pension » lors de l’alliance. Les négociations s’annoncent dures. La création en début d’année d’une compagnie low-cost par Iberia avait déjà suscité une levée de bouclier des syndicats.
Rome attaquée par Bruxelles pour sa législation sur les licenciements collectifs
La Commission européenne a décidé de traduire l’Italie devant la Cour de justice de l’UE pour défaut d’application correcte de la législation de l’Union sur les licenciements collectifs, rapporte Liaisons sociales Europe le 5 novembre. La directive 98/59 prévoit des consultations avec les représentants des salariés en vue d’obtenir un accord, notamment sur l’accompagnement des licenciements. Mais la loi italienne exclut les cadres du calcul des licenciements auxquels l’employeur veut procéder et des garanties d’information et de consultation. Cette exclusion, d’une part, constituerait une discrimination à l’égard des cadres et, d’autre part, réduirait la protection des autres personnels en rendant plus difficile l’atteinte des seuils d’effectifs pour déclencher les procédures collectives. La France, où l’application de la loi sur le temps de travail distingue aussi les cadres, surveillera la décision de la CJUE.
