Plusieurs enquêtes font état du même phénomène : les pratiques numériques grand public colonisent l’entreprise. Que ce soit de manière directe (mise à disposition d’outils par l’employeur) ou indirecte, avec le développement du « Bring your own device » (Byod), qui consiste à amener au bureau ses terminaux personnels. Selon le DigiWorld Institute de l’Idate (1), entre trois et quatre actifs sur dix en France, en Allemagne et au Royaume-Uni déclarent aujourd’hui utiliser un smartphone à des fins professionnelles (SMS/MMS, e-mails, gestion des contacts et des tâches, lecture en ligne de la presse, consultation et modification de documents, réseautage social, gestion des ventes…). Et près d’un actif sur deux (45 %) équipé à titre personnel pratique le Byod. Quelle que soit sa provenance, le smartphone est plébiscité par 80 % des utilisateurs interrogés, qui y voient une source de gains de productivité – en dépit de son « côté stressant et envahissant ».

Pour sa part, Markess International s’attend à un doublement du nombre des commerciaux accédant à des applications professionnelles sur smartphones et tablettes numériques d’ici à la fin 2013 (2). Et estime que le Byod devrait concerner près d’un commercial sur trois d’ici à 2014, « malgré les initiatives lancées par les entreprises pour canaliser ce phénomène ».