En matière de rémunération en capital et autres incitations de long terme (ILT) pratiquées dans les grandes entreprises françaises, les stock-options ont décroché au profit des actions gratuites, selon la dernière enquête Aon Hewitt sur l’actionnariat salarié (lire l’interview p. 8). Ces dernières sont désormais prépondérantes à tous les niveaux de responsabilité. En 2012, elles constituent 79 % de la rémunération en capital des cadres et 61 % de celle des premiers dirigeants.

Pour les dirigeants hors comex, 80 % des actions gratuites et la moitié des stock-options sont assorties de conditions de performance. En revanche, plus des deux tiers des stock-options et près de la moitié des actions gratuites destinées aux cadres ne sont pas conditionnées à ce type de critère, « perçu par les entreprises comme un handicap pour attirer et fidéliser les collaborateurs », commente Jean Lambrechts, responsable de l’offre rémunération des dirigeants chez Aon Hewitt.

Autre enseignement de l’étude : un attrait qui se confirme pour les ILT en espèces, auxquelles recourent un tiers des entreprises interrogées, en priorité pour les cadres. Un outil « fiscalisé comme les salaires, et qui ne nécessite pas d’être approuvé en assemblée générale ».