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« Les entreprises montrent un intérêt pour l’attribution d’actions gratuites »

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 23.10.2012 | HÉLÈNE TRUFFAUT

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« Les entreprises montrent un intérêt pour l’attribution d’actions gratuites »

Crédit photo HÉLÈNE TRUFFAUT

E & C : Vous venez de révéler les résultats de votre enquête annuelle (1) sur l’actionnariat salarié. Quelles en sont les évolutions marquantes ?

V. C. : Les délais entre les opérations d’ouverture du capital de l’entreprise aux salariés ont tendance à s’allonger. Cette année, 34 % des répondants avaient lancé un plan au cours des douze derniers mois, contre 37 % en 2011. Seulement 38 % des entreprises déclarent une fréquence annuelle, soit une baisse de 5 points. L’autre fait saillant est la diminution des avantages offerts aux salariés, qui marque une volonté de contrôle des coûts. Avec une pratique moins systématique de la décote – 63 % y ont recours, contre 70 % en 2011 – et de l’abondement, dont les budgets sont également en baisse – 70 % des entreprises l’utilisaient en 2011, elles ne sont plus que 59 %.

E & C : Le coût est donc un frein ?

V. C. : Ça l’est désormais pour la moitié des entreprises interrogées. Le coût unitaire a tendance à augmenter, mais pas forcément en France. Cela concerne plutôt le fait d’« exporter » l’actionnariat salarié dans les filiales étrangères, de l’adapter au contexte local. Avec le renforcement des lois sur la protection de l’épargnant, il y a de plus en plus d’obligations à remplir pour obtenir le feu vert des administrations. En revanche, la corrélation entre le taux d’actionnariat salarié et la performance des entreprises étant reconnue, la réticence des actionnaires principaux s’atténue. Elle est citée par 33 % des entreprises, contre 40 % en 2011.

E & C : L’actionnariat salarié change-t-il de visage ?

V. C. : On constate que les durées de mise en œuvre sont considérées comme étant de plus en plus longues. Et, si l’enquête met en évidence un léger recul des programmes en 2012, elle montre aussi un vif intérêt des entreprises pour l’attribution d’actions gratuites, un projet en cours pour 50 % des acteurs interrogés. Plus simple, elle nécessite moins d’autorisations locales et ne demande pas d’investissement des salariés, que l’on associe aux résultats sur le long terme (2). Cela se fait pour les dirigeants, c’est donc aussi une mesure d’équité.

(1) Enquête déclarative menée auprès de 45 grandes entreprises, essentiellement du CAC 40 et du SBF 120 (plus de 80 % du panel).

(2) L’attribution gratuite d’actions ne devient définitive qu’à l’issue d’un délai de deux ans, et le bénéficiaire doit les conserver pendant au moins deux ans.

Auteur

  • HÉLÈNE TRUFFAUT