Soixante-douze pour cent des personnes interrogées déclarent parler régulièrement de leurs conditions de travail au sein de leur entreprise. Les salariés français sont également 73 % à en parler en dehors de leur travail (avec leur famille, leurs proches et leurs amis notamment). Selon le sondage CSA-Anact auprès de 1 011 salariés, cela ne signifie pas qu’ils jugent leurs conditions de travail mauvaises : 86 % estiment qu’elles sont bonnes (dont 19 % « très bonnes » dans les entreprises de 1 à 9 salariés).

À l’inverse, la perception de « mauvaises » conditions de travail est plus fréquente dans les très grandes structures (20 %) ou parmi les salariés les plus âgés (19 % chez les 50-64 ans).

Parmi les sujets abordés : l’évolution professionnelle, la sécurité et les conditions physiques de travail ainsi que la conciliation entre vie professionnelle et vie privée.

Mais le premier espace d’expression reste les discussions informelles entre collègues, pour 80 % à 92 % d’entre eux. Et ce dans un échantillon où 65 % des salariés interrogés disposent de représentants du personnel. « L’encadrement direct est également un interlocuteur de référence pour parler de la plupart des sujets », indique Dominique Vandroz, directeur général adjoint de l’Anact, et notamment d’évolution professionnelle (66 %). Les échanges avec les représentants du personnel et la direction sont cités de façon plus secondaire : 31 % des salariés parlent de leur évolution professionnelle avec la direction et 12 % avec les représentants du personnel. Avec ces derniers, les salariés ne sont que 27 % à évoquer le sujet de la sécurité et des conditions physiques de travail, 17 % à parler de l’organisation du travail et 12 % du contenu. À noter que le rôle des délégués du personnel et des CHSCT demeure méconnu par 36 % des salariés.