Les parcours de vie des individus, dont leur parcours professionnel, sont largement surdéterminés par le genre, les lieux d’origine, de scolarisation et de vie des individus, les réseaux familiaux, etc. Le parcours social se situe au croisement des choix individuels et des contraintes.
Les auteurs, tous rattachés à l’université du Maine, mettent en évidence notamment quatre nouvelles tendances propres à l’époque actuelle. Tout d’abord, ils soulignent l’impact sur les parcours individuels des transformations économiques et sociales du monde. Ils pointent ensuite la nécessité d’inscrire ces parcours dans la globalisation du monde, d’une part, et, de l’autre, la montée de l’individualisme. Dans un troisième temps, ils expliquent les tensions existant entre mobilités géographiques et ancrages territoriaux. Enfin, les auteurs insistent sur l’importance de l’imaginaire sur le destin des hommes en tant que celui-ci préside à leurs choix.
Au terme de cette étude, il apparaît que les parcours sociaux sont aujourd’hui complètement bouleversés par rapport à ce qu’ils étaient il y a même une trentaine d’années. Les itinéraires sont moins linéaires, plus réversibles aussi, du fait notamment de l’augmentation de l’espérance de vie et parce que les trajectoires de vie sont moins standardisées qu’elles ne l’étaient. Les seuils d’âge perdurent (la jeunesse, l’âge adulte, la vieillesse), mais ils tendent à être considérés comme moins légitimes, comme en témoigne par exemple la lutte contre la discrimination par l’âge ou encore une déspécialisation des âges, qui offre un spectre plus large d’activités à chacun.
Les Dynamiques des parcours sociaux
Sous la direction de Vincent Caradec, Servet Ertul et Jean-Philippe Melchior, éditions PUR, 274 pages, 17 euros.
