« Prends l’oseille et tire-toi ! » Un slogan pour accompagner les plans de départs volontaires ? Si ce slogan peut séduire les salariés, les employeurs non plus n’y sont pas insensibles. La simplicité de la formule cache pourtant une grande complexité de mise en œuvre. Voir se précipiter les salariés au guichet des départs n’est pas nécessairement synonyme de tranquillité pour le DRH. S’il a été démontré que les plans de départs volontaires permettent souvent d’apaiser les tensions lors de restructurations, il est nécessaire en contrepartie de bien les paramétrer. D’une part, parce que les volontaires ne seront pas tous éligibles au départ : comment leur faire accepter de rester sans qu’ils ne ressentent de frustrations ? Tout d’abord en étant clair sur le périmètre des métiers concernés et sur les compétences clés à conserver, mais aussi en offrant de nouvelles perspectives dans l’entreprise reconfigurée. D’autre part, un guichet où se presse un grand nombre de candidats au départ est souvent le symptôme d’un climat social dégradé et d’une forte démotivation du personnel. Outre l’augmentation de la charge de travail pour ceux qui restent, dont il faudra tenir compte pour réorganiser l’entreprise, la remotivation des troupes nécessitera de la direction de bien communiquer sur le projet de l’entreprise et exigera du management de montrer sa capacité d’entraînement.