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MANAGEMENT : UN REPOUSSOIR POUR LES JEUNES ?

Actualités | publié le : 09.10.2012 | É. S.

Les 20-30 ans ont beau être à l’affût des évolutions de carrière, le management ne les fait pas rêver. Parmi les jeunes Européens interrogés par Cegos, seuls 15 % des jeunes et 21 % des cadres souhaitent prendre des responsabilités managériales. La France se distingue un peu avec 22 % des jeunes souhaitant franchir le pas, mais c’est aussi le pays dans lequel le nombre de managers de moins de 30 ans est le plus réduit : 23 %, contre 45 % au Royaume-Uni et 40 % en Allemagne, par exemple.

Un constat en forme de gâchis, souligne Cegos, car, quand ils encadrent, les jeunes le font différemment de leurs aînés. Ce sont les DRH qui le disent : un bon quart d’entre eux leur reconnaissent une plus grande proximité avec l’équipe, davantage de remise en question et de capacité à développer les compétences des collaborateurs… Autant de qualités qu’ils jugent très majoritairement « efficaces ».

Des logiques de soutien et d’appui

« Le management des 20-30 ans marque une vraie rupture. D’un modèle fondé sur la hiérarchie et le contrôle, on passe à des logiques de soutien et d’appui, en phase avec une culture et un environnement qui évoluent vers plus de réseau, schématise Jacques Coquerel, président du directoire de Cegos. Cette dissonance entre la capacité des jeunes à manager de façon “moderne” et leur manque d’appétit pour ces fonctions doit alerter les entreprises, car il s’agit de préparer la relève. » Bref, il y a urgence à redonner de l’attractivité au management, en « redessinant » le partage des responsabilités dans l’entreprise, en arrêtant de les empiler sur le seul manager de terrain, devenu véritable « couteau suisse ». Mais, si les entreprises ont conscience de cette crise des vocations managériales, selon Jacques Coquerel, la période, repliée sur le court terme, n’est pas propice à ce type de changement. « Elle permet pourtant de diminuer la pression sur le management de proximité et d’offrir des perspectives nouvelles à ceux qui veulent évoluer sans forcément manager », souligne-t-il.

Auteur

  • É. S.