Le 4 octobre, Régis Blanchot, administrateur SUD PTT à La Poste, a contesté au cours d’une conférence de presse de nombreux points du rapport Kaspar, dont la première partie considérée comme une « ode à la stratégie menée par la direction de La Poste depuis 2002 ».

Il réfute également l’interprétation des données de l’absentéisme, qui s’élève à 21,7 jours d’absence par an et par agent. Selon le syndicat, le rapport Kaspar met en avant le fait qu’il y aurait davantage de malades parmi les classes d’exécution, les femmes et les métiers de maintenance « parce que les gens vieillissent », or, l’absentéisme augmente davantage dans la population salariée (plus jeune), et il explose chez les cadres supérieurs. Régis Blanchot déplore également que le rapport ne fasse pas vraiment état de la souffrance au travail et regrette que des témoignages de salariés victimes de harcèlement aient été écartés. Il compte maintenant que la tutelle ministérielle de La Poste (Arnaud Montebourg) se penche sur les objectifs RH de l’entreprise lors de la renégociation du contrat de service public cet automne.

Si l’échéancier des réunions de négociations sur les chantiers annoncés par Jean-Paul Bailly n’est pas encore connu, les syndicats ne s’y rendront pas tous dans le même état d’esprit, la CFDT, notamment : « Même si les changements ne font pas plaisir, il est normal qu’on se réorganise, et nous préférons discuter pour trouver des compromis », souligne Alain Barrault, secrétaire national du syndicat.