Travailler plus sans gagner plus, les salariés de Brittany Ferries s’y sont finalement résolus. Le trafic a repris la semaine dernière dans la compagnie maritime après que la direction a levé le lock-out qui bloquait les bateaux depuis plusieurs jours. Ce virement de bord fait suite à la signature par la CGT, lundi 1er octobre au matin, d’un accord prévoyant une augmentation du temps de travail sans contrepartie salariale. Appelés à se prononcer dimanche 30 septembre, 59 % des marins ont approuvé le texte, ouvrant ainsi la voie à une signature syndicale. Avec 30 % des suffrages aux dernières élections, la CGT a pu signer seule.
La direction avait imposé un lock-out pendant dix jours en raison de plusieurs mouvements de grève du personnel navigant qui perturbaient le trafic. Les grévistes protestaient contre un plan de retour à la compétitivité annoncé par la direction au mois de juin. La compagnie française Brittany Ferries, basée à Roscoff, emploie 2 500 salariés dont 1 300 marins sur huit navires desservant l’Angleterre, l’Irlande et l’Espagne depuis la Bretagne et la Normandie. Elle est confrontée à des difficultés financières depuis 2009, « essentiellement dues à une forte baisse de la livre sterling », selon la direction.
