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“LA NOUVELLE ÉCOLE CAPITALISTE”

Enjeux | Livres | publié le : 02.10.2012 |

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“LA NOUVELLE ÉCOLE CAPITALISTE”

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La stratégie de Lisbonne mise en place par les États européens en 2000 a eu des effets pervers sur le système éducatif. Telle est la thèse des auteurs, membres de l’Institut de recherche de la FSU. Elle visait à faire de l’Union européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010, capable d’une croissance économique durable […] d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ». L’économie y fournissait le modèle de ce que doit être la connaissance pour nos décideurs : une information rentable, un capital accumulable au service de la prospérité et de l’emploi. Il n’est donc pas exagéré de dire que cette conception permet de faire, paradoxalement, “l’économie de la connaissance”, quand celle-ci ne présente pas d’intérêt économique. L’école et l’université, en mettant l’accent sur les compétences qui permettront aux élèves et aux étudiants d’assumer la responsabilité de leur employabilité, se sont peu à peu coulées dans ce modèle de la connaissance utile, sans “perte de temps” dans le seul intérêt du savoir qui pouvait caractériser les humanités classiques. Le changement s’est mis en place au fil des réformes des programmes, de l’introduction de méthodes managériales empruntées à l’entreprise pour la gestion des enseignants et de la mise en concurrence des universités, introduite par la loi de 2007. Le tout dans une logique de rentabilité maximale.

La Nouvelle école capitaliste

C. Laval, F. Vergne, P. Clément, G. Dreux, La Découverte, 286 pages, 13 euros.